[dropcap]L[/dropcap]e colonel Balla Samoura, membre du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), s’est rendu lundi au siège du groupe Djoma Média qui a été le théâtre d’échanges de tirs entre des policiers et éléments des forces spéciales.

Après la vague de condamnations de la descente armée au siège de Djoma Média, appartenant à Kabinet Sylla alias Bill Gates, la junte militaire a dépêché sur les lieux une délégation conduite par le colonel Balla Samoura pour constater les faits.

‘’Ce qui s’est passé n’est qu’un incident entre deux corps habillés. Cela a failli affecter le moral des travailleurs de Djoma.  Il va se régler au niveau de la hiérarchie militaire. Mais du fait que cet incident ait eu un effet négatif sur le moral des travailleurs de Djoma, il fallait venir les mettre en confiance’’, souligne le directeur régional de la gendarmerie de Conakry.

Il précise que ‘’rien n’a été initié pour venir les saper afin de les empêcher de travailler. Djoma a été toujours au cœur des activités du CNRD à moins qu’il soit un jour dans une faute grave. Mais pour l’instant, ce média n’a pas été destinataire d’une action de déstabilisation de la part des autorités’’.

L’officier supérieur de gendarmerie constate qu’il ‘’n’y a pas eu de destruction’’ malgré les échanges de tirs, ajoutant que ‘’l’incident n’a produit aucune casse sur les installations de Djoma. J’insiste là-dessus, cet incident a été une incompréhension entre le policier ici et la patrouille qui a voulu vérifier une information. Pour des questions de susceptibilité entre l’agent posté à Djoma et la patrouille qui avait pour mission vérifier l’information, ça n’a pas marché. Ce n’est pas une mission commandée pour venir les saper le moral’’.

Il rassure les dirigeants du média qu’ils ‘’peuvent compter sur nous. S’il y a des soucis de sécurité, qu’ils passent par la voie officielle pour se faire affecter des agents qu’il faut. Mais l’objectif des autorités, c’est de vraiment pouvoir dans un bref délai offrir une sécurité à l’ensemble des populations. Si chacun se cherche un policier, un gendarme, un militaire devant sa porte, les camps vont se vider et on ne pourra pas s’occuper de la chose publique’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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