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Echec aux examens nationaux : situons les responsabilités

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[dropcap]L[/dropcap]es résultats jugés catastrophiques des différents examens dans notre pays pour cette autre année 2019 interpellent plus d’un amoureux de l’école et de l’avenir de la nation. Si l’on considère que l’éducation est le socle du progrès donc du développement.

Ces résultats non reluisants ces dernières années devraient, à la vérité, inviter les responsables de l’école guinéenne pour plus d’actions correctionnelles pour que l’on ne puisse plus assister à de tels résultats piteux.

Qu’est-ce qui pourraient expliquer ces résultats en deçà de la moyenne dans les différents examens ? Si les uns les expliquent par le niveau des apprenants, les autres pensent que la grève du SLECG y est pour quelque chose. Dans tous les cas, les causes de ces échecs sont multiformes mais la responsabilité peut se résumer au niveau de l’État pour des raisons que cette analyse tentera d’éluder.

En effet, si le niveau des élèves ne cessent de régresser, cela voudrait dire que les enseignements donnés ne poursuivent pas l’impact recherché. Il est alors de la responsabilité de l’État de tirer les leçons des différents échecs ces dernières années pour penser à une pédagogie pouvant permettre aux enseignants à mieux aider les élèves à s’approprier les enseignements donnés.

En outre, si le faible taux de réussite à ces différents examens trouve explication dans la grève du SLECG c’est dire que l’État a échoué à sa mission et les faits qui ont animé ces moments de crise sont connus de tous. L’État s’était obstiné à observer la loi de l’omerta dans l’optique de dissuader l’organisation syndicale.

Ce qui fut un échec, le SLECG est resté sur sa position jusqu’à ce que les négociations soient engagées. Malgré la non observance de toutes les clauses de l’accord par l’État, le SLECG a accepté de reprendre les cours. Ici, c’est l’État qui a failli dans sa mission régalienne car il lui revenait d’être ouvert au dialogue pour ne pas que la grève perdure.

En somme, les arguments souvent avancés pour justifier les échecs cette année tiennent peu à la rigueur des faits et de la pratique de la conduite d’un système éducatif dans un État. Le seul et unique responsable de ce faible taux de réussite dans les différents examens est bien l’État.

Dans cette analyse, la responsabilité des parents d’élèves est expressément occultée pour des raisons sociologiques : combien de parents d’élèves en Guinée savent lire et écrire, le taux d’analphabètes est élevé.

Fodé BALDE
Homme politique guinéen
La Guinée d’abord

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