Où nous mènent Abdoulaye Kéita et son équipe ? Incroyable mais vrai ! Près de trois ans après l’investiture d’Alpha Condé, les Guinéens continuent à broyer du noir. La priorité des priorités du nouveau Président guinéen, l’électrification du pays, a conduit globalement à ce jour au décaissement sans précédent de l’ordre de 500 millions de dollars. Pour quels résultats ? A l’enrichissement personnel du coordonnateur et des étrangers qui ont raflé tous les gros et petits contrats à l’EDG. Enquête sur un système mafieux et corrompu.
A son avènement au pouvoir, le président Alpha Condé, ayant sans doute écouté les populations pendant la campagne électorale, a voulu rapidement résoudre l’épineuse crise énergétique qui frappe toute la Guinée. Pour un premier temps, le chef de l’Etat s’est résolu sur le cas de la consommation domestique dans la capitale Conakry. C’est dans ce cadre que rapidement, un montant colossal de plus de 100 millions de dollars US a été déboursé pour l’achat d’une centrale thermique de 100 Mégawatts. Mais, cette dépense colossale n’a servi à rien encore.
Le coordonnateur, Abdoulaye Kéita et ses collaborateurs, rattrapés par l’incompétence et obnubilés par l’affairisme, se sont plutôt empressés de négocier les dessous de table de l’achat de la centrale au lieu de favoriser les études techniques devant précéder les transactions de cette envergure. Conséquence directe, immédiate et tragique : ladite centrale thermique est simplement mais tragiquement inadaptée. Donc, non opérationnelle. Malgré ce gouffre financier, le patron de la boîte Abdoulaye Keïta, insensible à cet énorme effort financier consenti par le Président Condé, et manifestement porté sur les sorties d’argent, autrement dit des dépenses sans résultats (…), se lance dans les achats de nombreux petits groupes de 10 à 15 Mégawatts. Plusieurs dizaines de millions d’euros sont mobilisés pour leur acquisition. En effet, l’achat de ces groupes chinois soulevait plus de problèmes qu’il n’en résolvait. En plus du problème d’interconnexion qui se pose, ces groupes, qui sont des puits sans fond, ont une consommation de carburant insupportable. Ce qui semble plus grave dans la démarche de l’équipe
Abdoulaye Keïta, une démarche caractérisée par tant d’échecs c’est que cette sortie continue et massive d’argent public, qui ne produit rien, ne donnant aucune satisfaction aux populations, sert surtout à alimenter de lvéreux étrangers comme le Malien Batchily qui font main basse sur nos contrats en matière d’énergie. Un véritable système mafieux mettant à l’écart des opérateurs guinéens et destiné à faire prospérer des affairistes étrangers et le clan Abdoulaye Kéita.
Outre, l’insolent train de vie adopté, de nombreux éléments de la coordination d’EDG se livrent à l’achat d’appartements et de pavillons dans des capitales et villes occidentales et africaines (nous reviendrons sur les détails de ces transferts et placements de fonds), alors que la capitale Conakry croupit dans l’obscurité. L’idée de l’électrification de l’intérieur du pays (une belle initiative présidentielle au départ) est dévoyée par le clan mafieux d’EDG. Au moment où on s’attend au courant dans les foyers, ce sont des lampadaires qui sont installés dans certaines préfectures au nom d’un marché de gré à gré attribué encore au Malien Batchily dont le montant est colossal. 53 millions d’euros!
Selon nos enquêtes, les lampadaires installés dans la Guinée profonde se sont éteints. L’affairiste malien et ses mentors d’EDG ayant engagé seulement 3 millions d’euros sur les 53 millions obtenus pour acheter des pacotilles en Chine au lieu de l’Allemagne où sont fabriqués, les lampadaires les plus garantis. Le monstrueux reliquat est viré sur les comptes des membres du clan mafieux.
In LE POPULAIRE N°347 Du 17 Avril 2013