Le bras de fer entre le Premier ministre Bernard Gomou et le ministre d’Etat chargé de la justice et des droits de l’homme continue d’alimenter les débats en Guinée. L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) déplore cette situation qui n’honore pas l’image du pays.
“Je trouve quand même que le ministre Charles Wright semble faire la leçon à tout le monde. Le ministre de la justice n’a pas le pouvoir d’injonctions, de pouvoir instruire un procureur pour poursuivre des gens”, affirme le vice-président de l’ANAD Edouard Zoutomou Kpoghomou.
Il assure que le ministre Wright “veut effectivement la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, il devait d’abord se préoccuper de faire en sorte qu’un conseil des ministres diligente par exemple des audits à tous ces niveaux, y compris au sein du gouvernement. Si à la suite de ces audits, il se trouve qu’il y a des insuffisances en termes de gestion, en ce moment, la justice est bien habilitée à pouvoir prendre le dessus et à traduire les fautifs en justice. Il faut qu’il soit prouvé qu’ils sont effectivement coupables de quelque chose”.
Il indique à Charles Wright que “le ministre de la justice ne doit pas être procureur. Soit, il est procureur ou il est ministre, mais on ne peut pas être les deux à la fois. On a l’impression que ces gens ne savent pas ce qu’ils font dans ce pays. Lui, il donne toujours des leçons de droit aux juristes, ce n’est pas normal”.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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