Les enseignants vacataires des premier et second cycles du secondaire des 5 communes de la capitale ont boudé depuis lundi dernier les cours. Ces bénévoles justifient leur motivation par les multiples démarches qu’ils ont entreprises auprès des autorités guinéennes dont le Premier ministre et le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’éducation civique, mais qui n’ont malheureusement pas abouti aux résultats escomptés.
Ils ont décidé donc d’arrêter les cours après avoir offert ‘’gratuitement’’ leurs services à l’Etat depuis 3 ans. Mais contre une embauche en cas d’éventuel recrutement. Selon leur porte-parole, cette décision vise interpeller les autorités guinéennes sur les risques de perturbation du déroulement des cours dans les écoles.
‘’C’est une façon d’alerter le département pour lui dire que si nous n’avons pas notre prise en charge, si nous n’avons pas l’Arrêté qui certifie qu’à la fin de ce mois, on aura nos primes, nous allons continuer à paralyser. Et si toute fois nous constatons que les DCE (directions communales de l’Education : Ndlr) et le département cherchent à nous remplacer, nous viendrons en personne cadenasser ces écoles ; et dans ces écoles, ça ne va jamais fonctionner’’, a averti Fodé Abass Camara. ‘’Et je tiens à vous dire aussi que nos élèves viendront nous accompagner. Car nous leur donnerons des instructions en ce sens’’, a-t-il poursuivi.
Cet état de fait s’ajoute à la psychose des parents d’élèves qui hésitent toujours à libérer leurs enfants pour les classes pour peur de les voir victimes d’émeutes qui pourraient advenir au lendemain de la publication des résultats provisoires globaux des dernières législatives. Mais aussi et surtout à la conjoncture galopante qui règne au pays, empêchant ainsi la quasi-totalité des familles de faire face aux frais liés à la scolarité de leurs enfants.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info