Effondrement d’un immeuble à Matoto : l’Etat promet de prendre des dispositions pour situer les responsabilités
Cinq corps ont été sortis des décombres après l’effondrement de deux bâtiments en construction dans la commune de Matoto, ce lundi 10 juillet. Le porte-parole du gouvernement évoque des ratés au début des travaux. Ousmane Gaoual Diallo assure que les autorités vont mener des enquêtes pour situer les responsabilités dans ce drame.
“Ce n’est pas un réveil tardif. Mais vous avez le droit de considérer que le gouvernement ne fait pas ce qu’il faut. Quand un drame arrive, il faut rechercher les causes. Il ne faut pas tirer les conclusions rapidement. S’il y a eu un drame, c’est que quelque chose n’a pas marché. Maintenant, il faut rechercher ce qui n’a pas marché dans le processus. Effectivement, tous les chantiers doivent faire l’objet d’inspections régulières pour qu’on s’assure que les gens qui construisent, ont les autorisations nécessaires pour le faire”, estime le ministre des Postes et Télécommunications.
A l’en croire, “pendant longtemps, on est restés sans contrôle, sans que tout ça ne soit mis en place. D’où la nécessité de cette rectification. Est-ce qu’en l’espace d’un an et demi, tout a été mis en place partout dans le pays ? Ce n’est certainement pas le cas. Maintenant, on va voir ce qui n’a pas marché. Est-ce que les inspecteurs qui sont passés sur ce site avaient connaissance qu’il y avait des dysfonctionnements ? On verra. Les enquêtes vont permettre de déterminer tout ça. Que ce soit un promoteur privé, un particulier ou l’Etat qui construit pour lui-même, il y a des obligations à respecter”.
Ousmane Gaoual Diallo fait remarquer que “ce drame s’est passé à un endroit non loin de la mairie. Est-ce que tous les services ont bien fonctionné ? Est-ce que les services de contrôle de régularité du permis de construire sont passés ? Est-ce que le promoteur avait un cabinet de contrôle qui vérifiait la qualité des matériaux et le dosage ? Il y a énormément de questions qu’il faut élucider pour permettre à l’Etat de prendre des dispositions qui s’imposent”.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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