Élaboration du chronogramme de la transition : ‘’C’est un travail qui relève du CNT’’, selon le colonel Amara Camara
Plus de sept mois après le coup d’Etat contre le régime d’Alpha Condé, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) peine à élaborer un chronogramme de la transition. La Guinée encourt des sanctions de la CEDEAO si la junte militaire ne dote pas le pays d’un calendrier pour un retour à l’ordre constitutionnel.
A Conakry, le CNRD avance à son rythme malgré la menace de sanctions qui pèse sur le pays. Selon le colonel Amara Camara, ministre secrétaire général et porte-parole de la présidence de la République, avant le coup d’Etat militaire du 5 septembre, ‘’le tissu social était déchiré, la corruption institutionnalisée, les lois bafouées. Le couronnement de tout ça, c’est la violation de la constitution’’.
‘’Pendant que le peuple célébrait sa libération le 5 septembre, nous avons appris par voie de communiqué qu’une batterie de mesures a été prise contre la Guinée. Les autorités guinéennes n’avaient pas été conviées à la réunion de la CEDEAO. On a entendu parler de suspension de la Guinée et d’un calendrier de six pour organiser les élections. On peut se demander quel est le fondement de cette décision de la CEDEAO. On se demande également à quel niveau se situe le manque de visibilité’’, martèle-t-il dans l’émission « Le débat africain » sur RFI.
Le colonel Amara Camara indique à la CEDEAO ‘’qu’on ne peut pas résumer les problèmes de nos pays à l’organisation des élections’’ avant de rappeler que dès les premières heures de la prise du pouvoir, des concertations ont été organisées. L’ensemble de la classe politique et des forces vives de la nation a été consulté. Il en est sorti une charte de la transition’’.
Sur la durée de la transition, à en croire le porte-parole de la présidence de la République, ‘’conformément à la charte de la transition, c’est un travail qui relève du Conseil national de la transition (CNT)’’.
Il assure que ‘’bien que nous soyons un régime issu d’un coup d’Etat militaire, nous voulons respecter le principe de la séparation des pouvoirs et donner à chaque le rôle qu’il doit jouer dans la transition pour que nous parvenions à une solution normale. Pour nous, le problème de la Guinée va au-delà des élections’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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