L’opposition guinéenne vient de nouveau de faire malmener par le pouvoir. Au cours d’une séance de vote organisée cet après-midi au Palais des Nations à Conakry,  cette famille politique jusque-là forte de sa composition, s’est vue évincée par la mouvance sur un score lourd de 16 voix de différence.

Sur les 113 députés ayant pris part à l’échéance, le candidat du pouvoir en place, Claude Kory Kondiano a décroché 64 voix contre 48 pour son challenger, Anne Marie Fofana, plus un bulletin nul.

La question qui se pose est celle de savoir qui ont joué au traitre dans le rang de la famille politique de l’opposition.

De l’avis de certains observateurs, Jean Marie Doré de l’UPG, Jean Marc Telliano du RDIG, Kassory Fofana de GPT et Alpha Ibrahima Sila Bah du PRGP seraient bien des opposants qui étaient jusque-là le sous-marin de la mouvance. Malgré leur lien collatéral sur plusieurs fronts avec leurs pairs de la « pure » opposition républicaine, ces derniers seraient restés proches de la mouvance dans leur dessein.

Pour le cas de bulletin nul, ces analystes s’accordent à dire que c’est la NGR de Abé Sylla représenté là par son secrétaire général, David Camara qui, au cours d’une Assemblée générale du parti, a ouvertement déclaré n’être ni de la mouvance, encore moins de l’opposition.

Rappelons qu’à l’issue des législatives du 28 septembre dernier, l’UFDG de Cellou Dalein avait eu 37 députés, et 10 pour son alliée politique, l’UFR. Ce qui faisait un total de 47 députés pour les deux formations politiques contre 53 pour le RPG Arc-en-ciel, sans compter les éventuels ralliements de part et d’autre.

Ce Parlement ainsi mis en place, ferme la parenthèse sur une tumultueuse transition enclenchée depuis le lendemain de la mort du président Lansana Conté en décembre 2008.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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