[dropcap] U[/dropcap]ne crise politique est née en Guinée suite à la publication début mars par la commission électorale nationale indépendante (Ceni) du chronogramme de la présidentielle et des communales. L’opposition exige l’organisation des élections communales avant la présidentielle dont la date est fixée au 11 octobre prochain.
Le juriste Mohamed Camara, professeur d’université déplore l’attitude des acteurs politiques guinéens qui campent sur leurs positions. ‘’Dans notre pays, il n’y a pas de franc jeu, encore moins de clarifications. Il y a une stratégie et son contraire c’est-à-dire que le pouvoir sait jouer la montre et l’opposition qui sait jouer l’enlignement avec des contradictions qui en disent pas leurs noms’’, indique l’analyste politique, de passage mardi sur la radio Nostalgie.
Face à l’impasse politique actuelle, suggère-t-il, ‘’il serait loisible pour l’intérêt de notre pays de coupler les élections de manière à ce que l’on cesse de faire écarteler le pays sur des élections en continu’’.
Selon lui, la Guinée ne peut être cantonnée à l’organisation d’élections. ‘’Il y a de plus petits pays autour de nous qui ont pu coupler les élections. Tout est question de volonté. Même la Centrafrique qui est en crise s’achemine vers le couplage des élections’’, soutient Mohamed Camara.
Le professeur de droit affirme que la population guinéenne doit savoir que la vie d’une nation ne doit dépendre ni de l’autorité, ni d’un opposant, encore moins de la Ceni avec ses 25 membres. ‘’Il faut savoir trancher parce qu’on est victime de l’amnésie et même la population est victime du syndrome de Stockholm’’.
Autrement dit, explique t-il, ‘’une poignée de personnes vous prend en otage et après vous développez une affection vis-à-vis de ces personnes qui se trouvent en train de radicaliser la position de l’opposition et mettre le pouvoir dans une fermeté hermétique inutile’’.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 628 32 85 65/sidy.bah@visionguinee.info