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Elections locales, enjeux locaux

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[dropcap]A[/dropcap] la suite des élections locales du 4 février dernier, 7.012 conseillers ont été élus dans l’ensemble des 342 circonscriptions électorales de notre pays. 3.148.811 guinéennes et guinéens se sont déplacés pour aller voter, soit environ 54% du corps électoral.

Pendant que les contestations relatives aux résultats prennent une fois de plus une tournure violente, les populations attendent que cette consultation électorale arrive à son terme avec l’élection des maires et la désignation des chefs de quartier. Les discours, revendications et calculs politiques ont en effet tendance à faire oublier que ce sont les populations à la base qui doivent être les bénéficiaires de ces élections et non les chefs de partis.

Car, qu’on ne s’y trompe pas ; ce qui intéresse les administrés ce n’est pas de savoir si leur Maire ou leur Chef de quartier est de l’UFDG ou du RPG, s’il est Peul, Malinké ou Guerzé mais bien s’il saura faire face aux défis d’une gouvernance au service du développement de leur localité. Comme nous le rappelle Bouréma Condé, Ministre de l’Administration du Territoire : « ces élus locaux devront mettre à profit les ressources qui accompagneront les 33 compétences déléguées que leur confère le Code des Collectivités territoriales pour accomplir leur mission ».

Dans cette perspective, l’Etat aura également sa partition à jouer puisque ce qui lui est demandé, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de décentralisation, ce n’est pas forcément « moins d’Etat » mais « mieux d’Etat ».

Il est vrai que « parfois, la décentralisation semble basculer dans une situation confuse de pluralités de normes et d’acteurs  ». C’est pourquoi, ayant constaté la résistance regrettable mais persistante de nos responsables à faire de la loi la référence naturelle, le véritable défi des élus et administrateurs territoriaux sera de s’entendre sur les lignes de démarcation entre les pouvoirs des uns et les attributions des autres.

S’ils y arrivent, ils trouveront facilement et rapidement les réponses aux attentes sociales de leurs concitoyens. S’ils passent leur temps à vouloir tirer la couverture à eux, en sabotant les initiatives des autres, ils se rendront vite compte que leurs administrés sont aussi des électeurs. Cette fois, la Guinée n’attendra pas 13 ans avant d’organiser de nouvelles élections communales.

Damantang Albert CAMARA

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