[dropcap]I[/dropcap]l a échappé de justesse le jeudi 16 octobre dernier à une tentative d’arrestation perpétrée contre lui par des agents de la police judiciaire. Alors qu’il était au siège de l’Unicef, Elie Kamano a reçu des informations selon laquelle un Pick-up rempli de policiers, est à sa trousse pour l’arrêter.
L’artiste dit ignorer ce dont on lui reproche. Il décide de rester dans les locaux de l’institution Onusienne le temps dit-il de finaliser un projet de sensibilisation sur la fièvre hémorragique Ebola en région forestière.
Ce jeudi-là, Elie Kamano n’a eu le salut que grâce à l’intervention du ministre des droits de l’homme Khalifa Gassama Diaby qui décide de l’escorter dans son véhicule de commandement à la direction centrale de la Police judiciaire.
Libéré dans les environs de 20h, le reggaeman prend attache avec sa structure managériale et entre aussitôt au studio d’enregistrement. L’inspiration ne s’est pas faite attendre. Un single intitulé ‘’Ils veulent me sacrifier’’ d’une durée de 4 minutes et 15 secondes est produit.
‘’Ils veulent me sacrifier parce que je dis tout haut ce que d’autres pensent tout bas. Dans un Etat mafieux où on veut tuer la vérité, tous les hommes en messagers sont éliminés one by one. Tu peux tuer le révolutionnaire et non la révolution. Tu peux tuer des hommes aux grandes idées et non leurs idées. Je suis fier d’être Guinéen, c’est à Dieu qu’il appartient de s’occuper de mon destin et de me guider sur mon chemin’’, chante Elie Kamano dans ce nouvel single qui fait tabac dans la cité.
‘’Pourquoi vouloir m’enlever, me kidnapper pour ma vérité ? Pourquoi vouloir m’intimider pour ma vérité’’ ? s’interroge l’artiste connu pour sa grande gueule. Au régime actuel, Elie Kamano lance des piques : ‘’Si tu ne veux pas que te tape dessus alors quitte le pouvoir et va au village. Quitte le pouvoir et va en vacances. Je défendrai ce qui m’appartient pour le meilleur et pour le pire car je suis déjà un martyr et je n’ai pas peur de mourir’’, clame-t-il
Le reggaeman poursuit ses critiques exacerbes et estime que si chaque peuple mérite ses dirigeants, ‘’les Guinéens ne méritent pas ces trafiquants’’. Et conclure : ‘’l’histoire s’impose intolérablement et le temps apporte son jugement. J’ai longtemps observé silencieusement, j’ai compris qu’on dansait aveuglement. Je prends encore ma plume inlassablement pour exposer à outrance ces dirigeants’’.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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Elie engagé je suis toujr derièr tw mn général