Pour parvenir à une paix durable dans ce pays, le président du Parti guinéen pour la solidarité et le développement (PGSD) dit à qui veut l’entendre qu’il faut vaille que vaille écarter les ténors des partis politiques de la course pour le fauteuil présidentiel.

L’ancien reggaman reconverti dans la politique prévient que laisser Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, qu’ils qualifient de vieux leaders, compétir constituera un danger pour l’unité nationale. 

“Ils sont la source des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Ils n’ont jamais été la lumière. Au contraire, ils ont été l’obscurité de la Guinée. Je le dis parce que ce que nous vivons aujourd’hui dans notre pays, ce à quoi nous assistons politiquement, c’est une piste qui nous conduit tout droit vers la rwandalisation ou la somalisation de notre pays”, estime Élie Kamano.  

Pour étayer ses propos, il avance : “Le Rwanda a connu 800 mille morts suite à une crise fratricide ethnique et communautaire. La Somalie, la même chose. Des groupes ethniques se massacrent et se font la guerre tout simplement parce que tel se croit supérieur ou inférieur à l’autre. En Côte d’Ivoire aussi, deux groupes ethniques du sud et du nord se sont mis à conquérir le pouvoir. Cela les a conduits à plus de 300 mille morts lors de la crise post-électorale de 2010. Je le dis pour prévenir tout cela”.

“Ce que je suis en train d’observer ici, les velléités communautaristes au sein des formations politiques dans ce pays, si on ne les brise pas, ça va créer des problèmes à la future génération et on ne pourra pas s’en sortir. Les vieux leaders dont je parle sont les acteurs majeurs de la promotion de l’ethnostratégie dans notre pays”, lâche-t-il.

En 2010, argumente Elie Kamano, “ceux qui ont joué à ce jeu, étaient là pour soutenir le Koudeïsme de Lansana Conté. Aujourd’hui, ils ont créé des groupuscules communautaires pour appeler cela parti politique. Je dis qu’il faut casser cela en les éliminant. Il faut les écarter parce qu’ils représentent un danger pour la démocratie, cohésion et l’unité nationale”.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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