[dropcap]A[/dropcap]près avoir échappé de justesse hier jeudi à la tentative d’arrestation perpétrée contre lui par des agents de la Direction de la police judiciaire au siège du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le reggaeman guinéen Elie Kamano a regagné son domicile tard la nuit avec les offices du ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques, Khalifa Gassama Diaby à qui il doit le salut.
Comment s’est déroulée la scène ?
Le général du reggae guinéen est porteur d’un projet de sensibilisation sur la fièvre hémorragique Ebola en région forestière, avec l’accompagnement financier de l’UNICEF.
Venu tôt le matin au siège de l’institution onusienne située à la corniche sud de Coléah, Elie est alerté par ses « gars » qu’un véhicule Pick-up rempli de policiers, est à sa trousse pour l’arrêter. Il décide de vérifier l’information, s’achemine vers la sortie et s’arrête juste à l’entrée, avec à l’oreille, son téléphone comme s’il était en communication. Un gaillard (certes un agent habillé en civil) se dirige vers lui, l’appelle par son nom, se fait passer pour un fan et demande de le rencontrer. Je suis désolé, mon frère ; je travaille d’abord, lui répond Elie.
Du coup, il constate la présence d’un véhicule administratif (VA) dont nous taisons volontiers l’immatriculation, accosté à quelques encablures de là, immatriculé seulement de devant, mais pas de derrière. A son bord quelques 5 à 6 gros bras vêtus de gilets de couleur verdâtre et imprimés de Police au dos et d’autres, éparpillés le long de la ruelle qui contourne le cimetière de Coléah.
Il a désormais la certitude de l’information qui lui est filée. C’est alors qu’il rejoint la cour et remue ses contacts. Quelques heures après, la presse pullule les artères de l’Unicef. Son avocat, un colosse du barreau guinéen est alerté, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés publiques aussi.
Quelques temps après, Khalifa Gassama Diaby débarque sur les lieux, prend contact avec les agents et décide d’escorter l’artiste à la hiérarchie de commandement au centre-ville de Kaloum, à Manquepas.
Il est 18 heures 20 minutes quand nous arrivons à la DPJ. Le directeur général de l’unité n’y étant pas pour l’instant, Elie et Gassama doivent rester à son attente pendant quelques temps, pendant que les journalistes, à la recherche de l’information, sont fortement entassés dehors pour connaitre la suite du dossier. A 20 heures, ils décident de rentrer chacun chez lui.
Que reproche-t-on à Elie ?
L’artiste qui a mis en place une structure avec pour dénomination ‘‘Je n’en veux, Sauvons la Guinée’’, est présent sut tous les fronts pour s’attaquer au bilan plutôt « mitigé » de la gouvernance d’Alpha Condé et se bat avec ses adeptes pour l’instauration d’une alternance politique en 2015, à l’image du mouvement ‘‘Y en a marre’’ du Sénégal qui a fait partir Wade du pouvoir.
Le mouvement ‘‘Je n’en veux, Sauvons la Guinée’’, quoique jeune et même très jeune, est en passe de prendre une proportion inquiétante pour le pouvoir en place. Selon le reggaeman que VisionGuinee a joint ce matin, la police judiciaire partie à sa trousse, appuie plutôt la Direction de la surveillance territoriale (DST), pour son combat politique mené sur le terrain actuellement. A en croire Elie, c’est du moins l’essentiel de ce qu’il retient de son interpellation.
Mais de l’avis de plusieurs citoyens, la démarche des autorités de la police judiciaire est peu orthodoxe dans un pays qui se veut démocratique et respectueux des droits humains. ‘‘Ce n’est pas la manière d’interpeller un citoyen pour quelle que infraction qu’il ait commise, surtout du rang de M. Elie Kamano qui est un leader d’opinion et qui n’a probablement aucune crainte à répondre à une invitation qu’une quelconque autorité lui aurait adressée’’, s’indigne un défenseur des Droits de l’Homme.
L’artiste qui se déclare plutôt serein, dit ne pas avoir peur de mourir, mais ne le souhaite pas sans témoins. C’est pourquoi il dit prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale du danger qu’il court. Et, rassure de ne pas fuir le pays comme il l’avait déjà fait au temps de la junte militaire dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara.
Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info
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Mais ce puceron d’Elie vaut quoi?
Parce qu il fait mal en denoncant cette mal gouvernance que nous vivons en guinee et que personne ne peut nier
may GOD guide and help u propagate yout message positively.rastaman don’t give up and believe no weapon fashion against u shall prosper..elie wadada.
vraiment je suis desoler de vos propos
je demande a eli de continuer sa bataille sur qu’il attire d’autre artiste du pays chose qui lui donnerais encore plus de force..!