[dropcap]L[/dropcap]es récentes sorties médiatiques du reggaeman Elie Kamano lui ont-ils attiré des ennuis ? L’auteur de ‘’parole de fou’’ répond par l’affirmative. Depuis plus de 24 heures, il se dit traqué par des agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST).

Au micro de VisionGuinee, Elie explique les raisons de ce qu’il croit être une traque. ‘’A cause de la vidéo que j’ai faite à la décharge de Dar-es-salam après l’éboulement et mon appel à la mobilisation des jeunes pour accueillir và l’aéroport , ils m’ont envoyé des agents de la DST pour me filer’’, indique le chanteur.

Selon lui, des jeunes de Dar-es-salam menacent d’organiser une manifestation à laquelle il est convié. ‘’Ils m’ont demandé de venir les soutenir lundi. Ils veulent faire un grand mouvement pour mettre la pression sur le gouvernement déplacer la décharge’’, affirme notre interlocuteur.

Pour revenir à la traque, le reggaeman dit avoir été alerté par ses voisins. ‘’Ce matin, mes voisins m’ont interpellé sur la présence de trois personnes qui étaient devant ma maison depuis 6h du matin. Ils m’ont dit qu’ils ne les connaissent pas’’, relate-t-il. Ainsi, dit-il, ‘’j’ai pris ma voiture pour faire comme si je partais en ville. Dans le rétroviseur, j’ai vu l’un d’entre eux a pris son téléphone. Puis, il a pris sa moto pour me suivre. Quand j’ai fait demi-tour, il a garé. Je suis descendu pour venir vers lui en lui demandant pourquoi il me suivait’’.

‘’Il m’a dit qu’il est venu à un à un décès. Ce qui est faux. Je lui ai demandé ce que lui et les autres me voulaient. Je lui ai que si me reprochait quelque chose, qu’on m’envoie une convocation. C’est ainsi que des jeunes du quartier se sont mobilisés, mais je les ai calmés. Les autres [agents] sont partis’’, assure Elie Kamano.

Une heure plus tard, poursuit-il, ‘’un autre en veste est venu s’asseoir dans un atelier de menuiserie devant ma maison. Là aussi, on m’a appelé pour me le signaler Quand je suis sorti, il m’a dit qu’il a un rendez-vous à Kiroti. Quand la foule commençait à se mobiliser, il a quitté les lieux”. Après avoir alerté son avocat et certains activistes, le maréchal du reggae dit prendre à ‘’témoin l’opinion nationale et internationale. Le pouvoir sera responsable de tout ce qui m’arrivera’’.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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