Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a écourté une mission de la Cédéao déployée dans son pays du 21 au 28 février afin de trouver un consensus sur la fixation d’une date pour la présidentielle.

La mission de la Cédéao a annoncé le 2 mars avoir quitté Bissau à la suite de ‘’menaces d’expulsion proférées par le président Umaro Sissoco Embalo’’.

Pour le chef de l’État bissau-guinéen, les émissaires de l’organisation sous-régionale n’ont pas respecté leur feuille de route. ‘’La Cédéao, c’est vous, c’est moi. La mission qui vient de partir ne reviendra pas tant que je suis au pouvoir. Rassurez-vous’’, a-t-il déclaré au micro de RFI.

Il affirme que ‘’toutes les décisions de la Cédéao sont prises par les chefs d’État. Les guinéens ont grandi maintenant. Cette mission, c’est moi qui ai donné l’ordre d’expulsion. C’est moi qui les ai chassés d’ici’’.

Avant de rappeler que ‘’lorsqu’une mission de la Cédéao, de l’Union africaine ou des Nations unies vient dans un pays, elle arrive avec une feuille de route. Le président de la République du pays d’accueil valide cette feuille de route. Notre pays a ses règles. Ce n’est pas une République bananière. Certains veulent banaliser nos institutions, mais tant que je serai là, personne d’autre ne le fera’’.

Visiblement en colère, il déclare : ‘’J’ai reçu un communiqué. Les auteurs ont dépassé les limites en m’appelant : ex-président. Je ne vous parlerai pas de Domingos Simões Pereira. Il ne fait que du théâtre. Il oublie qu’il a fermé l’Assemblée nationale pendant quatre ans, occupé le palais du gouvernement pendant un mois et séquestré la Cour suprême lorsqu’il était Premier ministre. Il a perdu des élections et continue de m’appeler : président autoproclamé. Ce sont des choses que je ne ferai pas’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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