[dropcap]Q[/dropcap]uelques heures après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo à la tête du Gabon, le quartier général de son principal opposant Jean Ping a été pris d’assaut par les forces de sécurité, dans la nuit du mercredi 31 août au jeudi 1er septembre. Cette attaque a fait au moins un mort et 16 blessés selon notre envoyé spécial. L’opposition appelle à manifester ce jeudi en fin de journée.
■ L’intervention de la garde républicaine
Vers minuit, la garde républicaine est intervenue, appuyée par des hélicoptères, des soldats qui ont fait tomber la barrière qui entoure le QG de Jean Ping. Ils sont entrés dans l’enceinte du bâtiment. Les bérets verts ont tiré à balles réelles sur les nombreux partisans de l’opposition qui étaient rassemblés. Une partie d’entre eux avaient participé aux manifestations pour contester le résultat de la présidentielle quelques heures plus tôt.
Contacté par RFI, un membre de la Commission électorale (Cenap) qui se cache à l’intérieur a décrit les assaillants : des militaires tirant à l’arme lourde. Il parle de M-16, de Famas. Jointe par téléphone, une militante cachée quelque part dans le QG murmurait que les soldats étaient entrés à l’intérieur du bâtiment et disait avoir vu des victimes avant que la ligne ne coupe.
A ce moment-là, les blessés ont dû se contenter de soins rudimentaires.
■ Les forces de l’ordre lance l’assaut
Vers 6h, les forces de l’ordre ont donné l’assaut. Tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment ont été sortis, un par un. La plupart d’entre eux ont été mis à genou et contraints à décliner leur identité.
Les leaders politiques ont ensuite été installés sur des chaises. Selon François Ondo Edou, vice-président du parti d’opposition Union nationale : René Ndemezo Obiang, directeur de campagne de Jean Ping, Paul-Marie Gondjout, commissaire de la Commission électorale qui avait claqué la porte hier, et Zacharie Myboto, président de l’Union nationale, auraient été emmenés par les forces de l’ordre. Plusieurs témoins qui se trouvaient sur place confirment cette information.
■ Les opposants appellent à manifester ce soir
Plusieurs personnes ont été arrêtées, mais on ne sait pas exactement combien ni qui pour l’instant. Cette opération a fait au moins un mort et 16 blessés, c’est ce qu’ont constaté nos envoyés spéciaux à Libreville. Les victimes ont été conduites par la gendarmerie directement à l’hôpital.
Ailleurs dans la capitale ce jeudi matin, les rues sont quasiment désertes. Même chose à Port-Gentil, la deuxième ville du pays. Peu de monde dans les rues mis à part les forces de l’ordre, peu de circulation et les commerces sont fermés. L’opposition appelle à manifester en fin de journée.
■ Les réactions du gouvernement et de Jean Ping
« Aux environs d’une heure du matin le QG a été bombardé par hélicoptère et cerné au sol par des troupes de la Garde présidentielle, de la police et des mercenaires. », a expliqué Jean Ping, joint au téléphone par RFI cette nuit. « Ce scénario se répète depuis cinquante ans. L’opposition gagne toujours les élections, mais n’accède jamais au pouvoir par les mêmes procédés, les mêmes procédés qui sont utilisés par un clan depuis cinquante ans et qui confisque le pouvoir. Vous savez que le pouvoir au Gabon, depuis cinquante ans, est entre les mains d’une famille et d’un clan. Et c’est un remake permanent », poursuit Jean Ping.
Informé de cet assaut, le candidat de l’opposition, qui assurait se cacher quelque part en lieu sûr, déclarait un peu plus tôt cette nuit : « C’est de la folie. Une folie meurtrière venue de quelqu’un qui veut s’accrocher au pouvoir par tous les moyens ». Il parlait bien sûr du président Ali Bongo réélu à la tête du pays.
De son côté, le porte-parole de la présidence gabonaise assurait cette nuit que l’assaut du QG de Jean Ping visait « des criminels » qui ont incendié l’Assemblée nationale. « Des personnes armées qui ont incendié le siège de l’Assemblée nationale se sont repliées au QG de Jean Ping en même temps que des centaines de pilleurs et de casseurs (…) Il ne s’agit pas de manifestants politiques mais de criminels », a déclaré à l’AFP Alain-Claude Bilie-By-Nze, porte-parole d’Ali Bongo.
Mais je me demande dans tout can, au Gabon, ou see trouveI Fatou Bensoda, les ambassadeurs des pays occidentaux qui avaient appele Cellou Dalein pour le menacer en cas de troubles et violences Postelectorales, en 2015, qu’il sera responsable de tout malgre qu’il revendiquait un droit constitutionnel? La politique pourie C’est au niveau de cette soit disante Communaute Internationale meme. Que Dieu sauve le reste du monde de leurs Barbarie et Sauvagerie (la CI). Amen!