Empêché de quitter Conakry pour Niamey, Ibrahima Diallo du FNDC estime que ‘’la décision vient d’en haut’’
Attendu dans la capitale du Niger prendre part au Forum sur les restrictions de l’espace civique en Afrique, le responsable des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a été empêché de prendre son vol à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry.
Dans l’émission Mirador, Ibrahim Diallo dénonce une décision injustifiée et rappelle qu’officiellement, il ne fait l’objet d’aucune restriction de voyage de la part des autorités de la transition. Extraits…
‘’Mon vol était prévu ce matin à 6h55. Je suis arrivée à l’aéroport à 5h40. J’ai effectué les formalités au niveau de la compagnie. Ensuite, j’ai dépassé la douane. Arrivé à la police des frontières, c’est là où ils ont pris mon passeport et m’ont dit d’attendre qu’ils vont se référer à leur chef hiérarchique. J’ai attendu, après 20 minutes, le policier est venu me voir pour dire que son chef a demandé de m’installer dans son bureau en attendant qu’il se réfère à sa hiérarchie. Trente minutes plus tard, le policier est venu avec mon passeport. Il m’a remis mon passeport et a pris mon ticket de voyage en m’annonçant que son chef a dit que je ne peux voyager sans aucune décision de justice en main (…). C’est ainsi que je suis sorti de l’aéroport pour rejoindre mon domicile.
Par la suite, j’ai appelé mes avocats pour mettre en mouvement une action en justice pour comprendre qui m’a empêché de voyager. Mais, avant d’en savoir davantage, on ne peut accuser la junte au pouvoir, le gouvernement guinéen parce que c’est une décision injustifiée et illégale. Le policier avec qui j’étais, a pris tout son temps pour appeler ses chefs et il m’a fait le compte-rendu. Je crois que la décision vient d’en haut.
C’est une décision qu’on peut regretter et condamner. Nous avons été libérés sans conditions. Donc, nous sommes libres de nos mouvements. Si le gouvernement ou la justice savait qu’on avait des restrictions de voyage, il fallait juste nous le notifier pour faire, au moins l’économie de billet d’avion et de réservation d’hôtel à Niamey.
C’est nous qui avons réclamé le procès. Le procureur nous a dit qu’au moment venu, quand ils seront prêts, nous allons nous présenter librement. Donc, il n’y a aucune décision de restriction de voyage. La preuve est que le policier m’a restitué mon passeport. S’il y avait une restriction, ce serait évident que mon passeport serait aujourd’hui au parquet de Dixinn’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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