Ce mercredi 7 mai 2025, les avocats dont les dossiers étaient inscrits au rôle de la Chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ont fini par boycotter les audiences. La raison, un retard considérable imputé à la cour.
Dès 9h, les avocats étaient présents dans la salle, prêts à plaider. Mais à midi, toujours aucune trace de magistrats. Excédés, les défenseurs ont quitté la salle d’audience, laissant dans l’incertitude les prévenus, dont l’ex-ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Dr Ibrahima Kourouma.
Ces derniers ont finalement été reconduits à la maison centrale de Conakry, sans que leurs dossiers ne soient examinés.
Le coup de gueule d’un avocat
À sa sortie, Me Gabriel Faya Kamano, membre du Conseil de l’Ordre des avocats, n’a pas mâché ses mots : “Vous savez, les audiences sont prévues pour 9h. Donc comme tel, les avocats sont là depuis 9h pour attendre les audiences. Les prévenus ont été instruits, ils sont dans la salle d’audience et il est midi passé. Jusque-là, nous ne voyons pas de magistrats et nous ne savons pas pourquoi la cour traîne”.
“Imaginez-vous, ce sont des audiences correctionnelles où les débats sont essentiellement houleux. Un seul dossier peut prendre une à deux heures de temps. Imaginez-vous, aujourd’hui, il y a cinq dossiers au rôle. Je crois que sur les cinq dossiers, il y a un dossier en délibéré, celui de Dr Ibrahima Kourouma. Les autres sont des dossiers qui sont en débat. Imaginez-vous qu’un seul dossier prenne deux heures, trois heures de débat”, a-t-il martelé.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com