Le dernier convoi de pèlerins guinéens a quitté Conakry jeudi matin pour la Mecque, sans que toutes les personnes inscrites ne puissent effectuer le voyage, a-t-on constaté sur place.

Ce matin au Centre islamique de Donka, lieu de rassemblement des pèlerins, la déception et la colère sont lisibles sur le visage d’une centaine de candidats au Hadj, laissés à l’abandon.

Ces gens n’ont pas pu effectuer le voyage vers les lieux saints de l’Islam. Raison invoquée dans l’assemblée par ces pèlerins, la « mauvaise organisation » qui a entouré le pèlerinage 2012.

Ils accusent le Secrétariat général des Affaires religieuses d’avoir « abandonné » les pèlerins à leur sort, en leur demandant de chercher eux-mêmes leurs visas auprès des autorités consulaires de l’Ambassade d’Arabie Saoudite en Guinée. Alors que durant les années précédentes, ce sont les services du Secrétariat général des Affaires religieuses qui se chargeaient de ce type de démarches.

Des sources proches du Secrétariat général des Affaires religieuses affirment que c’est pour des soucis de « bien faire » en terme d’organisation que le gouvernement guinéen a décidé de laisser les pèlerins eux-mêmes faire leur demande de visas auprès du consulat de l’Arabie Saoudite.

L’autre innovation apportée au niveau de l’organisation du Hadj concerne l’argent de poche, avec les 500 dollars us, que le Secrétariat général des Affaires religieuses ristournait aux pèlerins une fois sur place. Désormais, il a été demandé à chacun des candidats au pèlerinage de garder sur lui son argent.

A noter que ce sont 7 500 pèlerins qui ont été enregistrés pour le Hadj 2012. En attendant que le gouvernement guinéen ne fasse le point de la situation sur ce pèlerinage, il faut signaler qu’une centaine de pèlerins se trouvent en ce moment dans les locaux du Centre islamique de Donka, en train de conter leur misère, pour n’avoir pas pu se rendre à la Mecque.

Afriscoop