Le Comité national de lutte contre le SIDA (CNLS), en compagnie de ses partenaires, a présenté, ce mercredi 22 novembre, le rapport mondial 2022 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Selon ces données officielles, le taux de prévalence au VIH est en baisse Guinée.
Au cours d’une conférence de presse, tenue dans la matinée de ce mercredi à la Maison de la presse (MDP), le secrétariat exécutif du Comité national de lutte contre le Sida (CNLS) a procédé à la vulgarisation du rapport 2022 de l’ONUSIDA sur la riposte mondiale au VIH.
En Guinée, selon les données de Spectrum 2022, 126 134 personnes vivent avec le VIH/SIDA avec une prévalence nationale de 1,5% (soit un 1,6% chez les femmes contre 1,3% chez les hommes).
‘’Ça veut dire que la prévalence a connu une baisse en Guinée. Dans un passé récent, elle était à 1,7%. Cela est extrêmement important parce que c’est un indicateur phare pour évaluer les progrès en matière de lutte contre le Sida. Selon les estimations de Spectrum qui est un logiciel, le nombre de personnes vivant avec le VIH en République de Guinée aujourd’hui est de 126 134’’, a indiqué Dr Abass Diakité, secrétaire exécutif du CNLS.
Il a précisé que la capitale Conakry reste à date la région la plus affectée le nombre de personnes vivant avec le VIH à cause du caractère cosmopolite de la ville.
‘’Conakry est suivie par la région de Boké. La raison est très simple. Actuellement, il y a le développement de beaucoup d’activités minières au niveau de cette zone. C’est ce qui fait que la population de Boké est exposée à l’épidémie du VIH/Sida. Après Boké, il y a des régions comme Kankan et Nzérékoré’’, a détaillé Dr Diakité.
Il assure que le gouvernement guinéen, grâce à l’appui de ses partenaires techniques et financiers, fournit des efforts pour stabiliser la pandémie dans notre pays à travers la construction et l’équipement de centres de dépistages volontaires et anonymes, la gratuité de tout ce qui concerne la lutte contre le Sida en Guinée, la disponibilité des Antirétroviraux (ARV) et le suivi biologique.
Le directeur pays de l’ONUSIDA a admis que d’énormes progrès ont été enregistrés dans le cadre de la riposte contre le VIH/SIDA, mais le chemin reste encore long.
‘’La révolution des ARV fait des miracles. Ça permet de maintenir en vie ceux qui sont sous traitement même si ça ne guérit pas le Sida. On est passés de 22 comprimés à un seul aujourd’hui pour les patients. Il y a l’auto-test pour réaliser des tests de dépistage simplifiés. Les nouvelles infections ont diminué de 49% depuis le pic de 1995 à aujourd’hui. La mortalité a diminué considérablement de 51% depuis 2010. Ces progrès ont été faits. Aujourd’hui, nous avons plus de 39 200 000 personnes qui sous ARV dans le monde. Mais le Sida n’est pas fini’’, a clarifié Dr Job Sogbohan.
‘’Ce qui reste à faire est toujours plus que ce qu’on a déjà fait. Le Sida n’est pas fini, parce que nous avons de nouvelles infections. Dans le monde, on peut encore compter 360 000 nouvelles infections par an, notamment en 2022 et près de 630 000 décès dans le monde, soit 1 décès par minute’’, a-t-il ajouté.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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