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En Guinée, 4400 personnes sont décédées du VIH au cours de l’année 2018, selon Médecins Sans Frontières

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[dropcap]L[/dropcap]a sixième conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial aura lieu à Lyon, en France, du 9 et 10 octobre. Elle connaitra la participation de dirigeants mondiaux, de responsables de la société civile, de chefs d’entreprises, de militants, de philanthropes, de défenseurs des droits et de personnes touchées par le VIH, la tuberculose et le paludisme.

A la veille de cette rencontre dans la région Rhône-Alpes, qui a pour objectif de récolter au moins 14 milliards de dollars, la représentation de Médecins Sans Frontières (MSF) en Guinée, lors d’une conférence de presse, a  tiré un bilan alarmant de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme dans notre pays.

L’organisation humanitaire affirme qu’un grand nombre des besoins ne sont pas encore couverts et les fonds disponibles pour appuyer les programmes de  prévention et traitement du VIH ne sont pas à la hauteur.

En Guinée, selon MSF, la lutte contre le VIH accuse un grand retard par rapport aux autres pays. Entre 2010 et 2016, le nombre de nouveaux cas du VIH en Guinée n’a diminué que de 5%, alors que la région de l’Afrique de l’Ouest et Centrale enregistrait une baisse de 12% et de 26% dans le reste de l’Afrique subsaharienne.

Durant la même période, apprend-on auprès de Médecins Sans Frontières, les décès en lien avec le VIH ont augmenté de 7% en Guinée alors qu’ils ont diminué de 27% dans la région et de 37% dans le reste de l’Afrique.

Pour changer la donne, les équipes de MSF, qui mènent depuis 2003 dans notre pays des projets de lutte contre le VIH, veulent accélérer la riposte de lutte contre le VIH et la tuberculose.

Mais pour y arriver, cette association humanitaire internationale d’aide médicale indique que ‘’les financements doivent être maintenus et même augmentés’’. Elle affirme que ‘’toute baisse de financements a un impact désastreux, car la Guinée est le seul pays où les décès liée au VIH ont augmenté, alors que dans la sous-région elle a diminué’’.

Dans la riposte au VIH afin d’éradiquer le Sida, la coordinatrice du projet VIH à MSF Guinée affirme qu’il existe de nombreuses lacunes. Dr Christine Bimansha souligne que la chaîne d’approvisionnement en médicaments essentiels est extrêmement faible. Ce qui entraine, parfois, des ruptures sévères dans de nombreux centres de traitement à travers le pays.

Elle révèle que les tests de charge virale ne sont souvent pas disponibles et les services de prévention de la transmission de la mère à l’enfant restent encore un défi majeur. Selon  toujours Dr Bimansha, ‘’améliorer le travail d’information, de prévention et de dépistage, mais aussi l’accompagnement psychosocial des personnes vivant avec le VIH s’imposent urgemment’’.

Le chef de mission de MSF basé à Conakry assure que l’avenir de la Guinée, dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, dépend des montants qui seront alloués cette semaine au Fonds mondial et de la décision d’allocation du Fonds mondial à la Guinée qui interviendra en décembre prochain.

Arnaud Badinier pense qu’il serait ‘’illusoire de penser que la Guinée est en mesure d’augmenter à court terme ses financements publics pour répondre aux lacunes actuelles’’.

Et malgré l’existence d’un traitement, Médecins Sans Frontières estime à 4.400 le nombre de personnes décédées des suites du VIH en Guinée, soit au moins une personne dans l’heure.

‘’Si les efforts nécessaires de tous les acteurs de la lutte contre la maladie ne sont pas mobilisés, il ne sera pas possible d’accélérer la riposte dans le pays’’, prévient M Badinier. Et pire encore, ajoute-t-il, ‘’il y a même un risque réel de recul par rapport à la situation actuelle’’.

Ce qui l’amène à dire ‘’toute baisse de financement aura inévitablement un impact désastreux’’. Au nom de son organisation, il invite le Fonds mondial à renforcer son appui, avant de lancer à un appel d’autres bailleurs de fonds afin ‘’d’enrayer le VIH dans notre pays et permettre à des milliers de personnes mener une vie décente’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info

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