En Guinée, la liberté de la presse se porte mieux après la chute d’Alpha Condé

La Guinée a progressé de 25 places en matière de liberté de la presse, selon le classement mondial de la liberté de la presse, établi par Reporters sans frontières (RSF).
RSF évalue chaque les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires. Son rapport 2022, l’organisation évoque les effets désastreux du chaos informationnel (un espace numérique globalisé et dérégulé, qui favorise les fausses informations et la propagande).
Classée 109e sur 180 l’année dernière, la Guinée a fait un progrès en matière de liberté de la presse en se classant à la place 84e place en 2022. La Norvège occupe la pole position suivie du Danemark, de la Suède, de l’Estonie et de la Finlande.
Dans son rapport de la 20e édition du Classement mondial de la liberté de la presse, RSF note une double polarisation, amplifiée par le chaos informationnel : polarisation des médias entraînant des fractures à l’intérieur des pays et polarisation entre les États sur le plan international.
En Guinée, selon RSF, le pluralisme des médias est bien réel en Guinée et les journalistes jouissent d’une certaine liberté de ton. Selon l’organisation, le nouveau régime de transition, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), installé depuis le coup d’État de septembre 2021 est attendu au tournant sur les questions relatives à la liberté de la presse.
Durant la présidence d’Alpha Condé (2010-2021), rappelle-t-elle, ‘’les autorités tentaient régulièrement de censurer les médias critiques du pouvoir’’.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de transition, rapporte-t-on, ‘’la situation semble s’être apaisée et le Premier ministre s’est engagé, lors d’une rencontre avec RSF, à défendre la liberté de la presse dès sa prise de fonction. Le manque de visibilité incite tout de même les journalistes à la prudence’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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