Les conseillers nationaux ont procédé, ce lundi 16 janvier, à l’adoption à la majorité des accords de financement du Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité en Guinée (PAAEG) et le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC).

Ces deux projets ont été soumis pour examen à la commission Plan, Affaires Financières et Contrôle Budgétaire du Conseil national de la transition (CNT). Dans son rapport, cette commission saisie au fond a donné les détails.

Pour ce qui est du PAAEG, il fait suite au projet d’Interconnexion Guinée-Mali dans le but d’élargir l’accès aux services énergétiques des populations tant en milieu urbain que rural. Il entend également contribuer au renforcement des capacités des acteurs du sous-secteur de l’électricité, en vue de l’amélioration de sa gestion et de sa gouvernance, à travers l’appui institutionnel.

Selon les modalités et conditionnalités énoncées dans les accords, le Fonds africain de développement consent à notre pays deux prêts en diverses monnaies convertibles, autres que le franc guinéen, d’un montant de total de 28,69 millions d’UC dont 7,06 millions d’UC sur ses ressources propres, et 21,63 millions d’UC en qualité d’administrateur de crédit de la Facilité d’Appui à la Transition (FAT), afin de contribuer au financement du projet.

La durée des prêts est de quarante (40) ans y compris un différé d’amortissement de dix (10) ans commençant à courir à la date de l’accord de prêt. Pendant le différé d’amortissement, la Commission de service et la Commission d’engagement sont payables.

Les commissions de services payables par l’emprunteur sur le solde des prêts décaissés seront à un taux égal à zéro virgule soixante-quinze pour cent (0,75%) par an. Les commissions de service sont payables les 15 mai et 15 novembre de chaque année. Le taux de confessionnalité des prêts est de 43,24% d’élément don, soit 21,69 millions d’UC.

La zone d’influence du projet couvre les localités situées dans les régions de la Haute Guinée (Kankan et Kérouané) et de la Guinée Forestière (Beyla et Lola).

Concernant le deuxième projet à l’ordre du jour à cette plénière, il s’agit d’un accord de financement du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC). Son objectif est de contribuer à l’amélioration de la résilience des écosystèmes du fleuve Niger et des populations par une gestion durable des ressources naturelles.

Dans ce projet, le Fonds africain de développement consent également un l’accord de financement d’un montant de 4 524 000 USD de don et d’un prêt de 997 000 USD. La durée du prêt est de 40 ans, y compris un différé d’amortissement de dix (10) ans.

Le projet vise à préserver les écosystèmes du Bassin, notamment à travers la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger, améliorer la résilience des systèmes de production et des populations, réhabiliter 7 retenues d’eau, 28 étangs piscicoles, 06 débarcadères.

Il vise également à construire 7 retenues d’eau, 7 bassins d’orage routiers, 17 puits pastoraux, une rampe d’accès, un forage pastoral, 25 couloirs de vaccinations, 25 parcs de nuit pour le bétail, 3 mini-stations d’alevinages, 3 viviers de stockage d’alevins, 122 étangs piscicoles, 04 quais d’accostage, octroyer 4 kits pour la récolte du foin au groupement d’éleveurs, redynamiser 74 groupements de pêcheurs et de mareyeuses. 

Le PIDACC Guinée sera mis en œuvre dans la portion guinéenne du bassin du Niger. Il couvrira la Haute Guinée et la Guinée Forestière, représentant respectivement 40% et 22% du territoire national. Il interviendra dans les localités de Faranah, Kissidougou, Dabola, Dinguiraye, Kankan, Kérouané, Mandiana, Siguiri, Kouroussa et Beyla.

Cet accord de financement se subdivise en trois composantes qui vont contribuer entre autres à lutter contre l’érosion et l’ensablement, mettre en jachère améliorée et l’agroforesterie 1000 Ha, protéger la biodiversité sur 3000 Ha, renforcer la gestion partagée des ressources naturelles en eau, des écosystèmes et d’adaptation.

Le président du CNT, dans son discours de circonstances, a indiqué que ces projets viennent à point nommé et participeront, avec les projets d’interconnexion Guinée-Mali, Guinée-Côte d’Ivoire et FOMI, à l’atténuation des effets du désert électrique dans les régions de la Haute Guinée et de la Guinée Forestière.

‘’Ces projet, programme et leurs effets induits viennent nous conforter dans la dynamique de refondation et de rectification institutionnelle engagées depuis le 05 septembre 2021 sous le leadership du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Ils s’inscrivent dans la vsion du Président du CNRD, le Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la transition, Chef de l’Etat, Chef suprême des armées’’, a indiqué Dansa Kourouma.

Après la présentation et examen, les accords de financement du Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité Guinée (PAAEG) et le Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC) ont été adoptés par les 70 conseillers présents à cette plénière.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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