Ayant eu écho de ce que des enfants font sur des décharges publiques de la capitale, il nous est venu l’envie d’aller sur place pour nous faire notre propre opinion.
Il est midi lorsque nous arrivons dans une décharge de la capitale. Sur place, on est tout de suite frappé par les montagnes d’immondices qui se dressent à perte de vue. Puis, cette puanteur. Odeur pestilentielle, omniprésente, insupportable. Tenez, les enfants, il ne faut pas se donner trop de peine pour en trouver sur le site. Ils ont entre 7 et 16 ans, à s’y rendre tous les jours.
Eternels arpenteurs, prospecteurs d’obsolescence, ils sont à la recherche des matériaux ‘’précieux’’ jetés par les citadins. Pour ces enfants, la décharge est à la fois leur ville, leur usine et leur marché. Fouille, récupération et revente de plastique, métal ou verre ‘’ cobicobi’’ leur permettent de gagner entre 10 000 et 15 000 Francs par jour.
Les parents eux, ‘’trop occupés’’ à leurs affaires personnelles, négligent leur responsabilité vis-à-vis de leurs enfants. Malheureusement, ces enfants ne connaissent pas les joies et les peines de la vie scolaire, se voyant dès leur plus jeune âge contraints de récupérer dans ce dépotoir géant bouteilles, sachets plastiques, nourriture, etc.
La perception du travail des enfants par les parents et tout le corps social est-elle en adéquation avec les conventions 182 et 135, qui interdisent les pires formes de travail des enfants et déterminent l’âge auquel un enfant peut commencer à travailler, signées librement par nos autorités? Quand est-ce le gouvernement passera-t-il le cap des slogans à l’action ? E
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