Sur initiative du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, le Premier ministre a procédé ce samedi 27 mai à la pose la première pierre du futur Village numérique de Guinée. Ce bijou architectural qui va sortir de terre servira d’école pour offrir aux jeunes guinéens des perspectives d’avenir pour le développement d’une économie numérique durable. 

Batie sur une superficie de 46.707,12 m², l’école comprend quatre (4) blocs pédagogiques, un bloc administratif, une résidence pour étudiants formée de deux bâtiments, un amphithéâtre, une bibliothèque, une résidence des professeurs, un centre sportif, des constructions secondaires, des aménagements extérieurs et des Voiries et réseaux divers (VRD). Le délai d’exécution des travaux est de 12 mois pour un coût global de 125 milliards 575 millions 850 mille 504 GNF  entièrement financé par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), l’Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique (ANSUTEN) et le Budget national de développement (BND).

En bâtissant une école numérique en plein cœur de la capitale Conakry, le gouvernement ambitionne de créer une génération de champions du numérique pour tirer au profit maximum de l’économie numérique mondiale à l’horizon 2030. Pour le ministre l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, depuis l’indépendance de la Guinée, ‘’cette école n’a pas connu une brique de rénovation. Et quand le président, le colonel Mamadi Doumbouya  a découvert cette situation, il a immédiatement instruit d’en faire un projet d’envergure nationale’’.

Donc, poursuit Alpha Bacar Barry, ‘’nous avons conçu le village numérique de Guinée. Il s’agit d’une installation polytechnique  multiniveaux qui va permettre de construire les champions du digital de demain, les champions guinéens. Multiniveaux, parce que les installations vont permettre d’accueillir des élèves au niveau primaire, de leur donner une éducation orientée vers le digital jusqu’à l’université au niveau ingénieur’’.

Dans ce parcours, souligne-t-il, ‘’il y aura, au-delà du pôle éducation numérique, le pôle entrepreneuriat numérique. Les guinéens qui se distingueront par leurs idées, par leurs innovations vont trouver sur ce site, des infrastructures et un programme qui va les aider à grandir et devenir des grands entrepreneurs et à proposer leurs services et produits à la Guinée et au reste du monde. Les guinéens sont intelligents. Si on met une telle infrastructure et un tel programme en place, on est sûrs de compétir devant n’importe quel autre  pays du monde sur les questions du digital’’.

Dans l’enceinte du Village sont logés un pôle une école nationale du numérique et un pôle de recherche, développement et innovation afin de mener des recherches, des innovations et les dernières trouvailles pour améliorer et alimenter les entreprises. ‘’Il y aura également une installation qui s’occupe des questions de formation sur l’hôtellerie et la restauration et le tourisme. Le CFP maritime et d’autres installations, y compris le logement des enseignants, le logement des fonctionnaires et qui va permettre d’évoluer en toute sérénité’’, détaille le ministre Barry.

Le Premier ministre se dit convaincu que ‘’les nouvelles frontières de la connaissance  humaine sont liées à la maitrise des nouvelles technologies développées dans tous les secteurs de la vie, que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’industrie, de l’environnement de la recherche scientifique’’.

Aux dires de Bernard Gomou, à travers le Village numérique de Guinée, ‘’nous voulons créer une génération de talents guinéens capables de relever les défis de l’innovation technologique et de contribuer au développement du secteur numérique. Ce village e sera  bien plus qu’une simple construction. C’est une vision de l’avenir de notre pays, une vision dans laquelle nous devenons une nation prospère et compétitive sur la chaine internationale’’.

Le patron du plais de la Colombe assure que ‘’nous sommes déterminés à faire de la Guinée un acteur majeur dans la révolution numérique en Afrique. Nous savons que notre pays a pris suffisamment de retard dans le développement de ce secteur. On a dû attendre 26 ans avant d’être reliés au premier câble sous-marin en juin 2014. En fin 2018, la Guinée était classée l’avant-dernier pays africain pour la qualité de l’internet. Et aujourd’hui encore, le déploiement du backbone national n’a pas encore produit tous ses effets escomptés’’.

C’est pourquoi, dit-il, ‘’le CNRD et le gouvernement se sont engagés à réduire la fracture numérique en accélérant l’accès à ce backbone national par les services publics de grandes entreprises et les fournisseurs d’accès à internet. Consciente donc de ce potentiel  de cet outil et de la valeur créée par l’usage répandu et démocratique du numérique dans les pays à ressources limitées, la Guinée va multiplier les initiatives pour rattraper ce retard’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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