Entre le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et l’axe Hamdallaye-Kagbelen, ce n’est plus le parfait amour. Applaudie après la prise du pouvoir, la junte est de plus en plus décriée suite notamment à l’interdiction des manifestations de rue.

En plus de l’augmentation du prix du carburant de 10 000 GNF à 12 000 GNF, la junte au pouvoir a réitéré l’interdiction des manifestations de rue dans la nuit du mercredi à jeudi. Une annonce qui a irrité la colère de l’axe Hamdallaye-Kagbelen. Des jeunes en colère sont sortis pour barricader la route Le Prince en brûlant des pneus pour ériger des barricades.

La matinée du mercredi a été mouvementée sur l’axe. Il a fallu une intervention des forces de sécurité pour calmer les ardeurs. Aux alentours de 8h, des boutiques et magasins qui avaient ouvert, ont été contraints de fermer par des manifestations.

‘’On attend un peu pour voir quelle l’évolution de la situation. Dans cette situation, il ne faut pas être le premier à ouvrir sa boutique. On ne sait jamais. On espère que tout reviendra à la normale dans quelques heures’’, nous confie un commerçant à Hamdallaye.

Un leader de l’axe contacté par notre rédaction parle d’une reprise morose des activités. ‘’C’est vrai il y a de petites activités. Mais rien n’est évident pour le moment. Ce que je vois dans cette affaire, c’est que la junte veut provoquer les guinéens. Ils ne font aucune initiative pour mériter la confiance des guinéens. Après avoir convoqué Cellou Dalein Diallo devant la CRIEF, on augmente le prix du carburant à la pompe. Dans la même nuit, on réitère l’interdiction des manifestations. C’est pourquoi dans ce pays, il faut s’attendre à tout, ces gens nous ont vraiment déçus’’, déplore-t-il.

Pour contrer les manifestations, policiers et gendarmes font des patrouilles dans la zone. A Bambeto, des pickups avec à leur bord des agents des forces de l’ordre veillent au grain pour étouffer dans l’œuf toute protestation de rue.

A Koloma, l’on signale des courses-poursuites entre manifestants et forces de sécurité dans le quartier. A coups de gaz lacrymogène, des protestataires ont été dispersés non loin du marché.

Boussouriou Doumba pour Visionguinee.info

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