[dropcap]C[/dropcap]’est un secret de polichinelle que de dire que les pratiques occultes n’occupent pas une place importante dans le quotidien vécu des cadres guinéens. Il suffit de les côtoyer profondément pour savoir jusqu’où ils sont adeptes des pratiques de forces mystérieuses ou encore ésotériques. Alpha Condé non plus ne déroge à ce principe.

Parce que visiblement, il fait garder le président des chasseurs, guérisseurs traditionnels et pêcheurs de Guinée par des bérets rouges du Bataillon des troupes aéroportées (Bata). Toute chose qui donne l’impression, que ces pratiques obscures sont en passe d’être institutionnalisées en Guinée. Or, un « bon simbon » n’a pas droit à un garde du corps, puisque fort de sa magie, estiment certains citoyens.

De l’autre côté, Cellou Dalein Diallo semble être versé dans ce charlatanisme. Du moins, c’est ce qu’on peut déduire du refus de poignée de main que lui a imposé le président Alpha Condé à la faveur de leur tête-à-tête de ce mercredi 20 mai à Sèkhoutouréya. Car, l’Afrique garde encore ses mystères.

En recevant le chef de file de l’opposition, le chef de l’Exécutif guinéen s’est contenté d’installer son hôte, sans pour autant lui serrer la main. Est-ce par mesure de l’état d’urgence sanitaire que lui-même Alpha a déclaré. Non et non ! Parce qu’à chaque fois qu’il a accordé une audience à des hôtes, des poignées de main, accolades et prises de photos « de famille » ont toujours paraphé les rencontres.

Et pas plus que l’autre semaine, Alpha Condé n’a pas craint de « contaminer » ou de « se faire contaminer » quand il relevait la vieille dame qui est venue s’écrouler sous ses pieds à Siguiri pour lui témoigner de sa gratitude, parce que son village, Yomakègnèbakoura, situé à 12 km du chef-lieu de la préfecture, a reçu de lui des forages, lampadaires et autres infrastructures sociales de base.

 Alors, pourquoi les traditionnelles poignées de main ont-elles manqué lors de ce tête-à-tête qui était censé baliser le chemin vers une ouverture de dialogue franc et sincère entre deux entités diamétralement opposées autour du chronogramme électoral qui privilégie la présidentielle aux communales ? Est-ce parce qu’Alpha Condé craignait d’être envoûté par son potentiel challenger du moment ? A chacun son analyse ! Tout de même, la tradition voudrait que la poignée de main vienne de celui qui reçoit. Et donc, d’Alpha Condé qui avait pour hôte, Cellou Dalein Diallo.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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