Lors de son débat télévisé contre Kamala Harris, Donald Trump a repris l’accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants mangent « des chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio (nord-est). Une théorie relayée par les comptes américains d’extrême droite qui trouve son origine… sur les réseaux sociaux.

Chat alors ! Lors de son premier débat contre Kamala Harris, mardi 10 septembre, Donald Trump s’est laissé aller à son péché mignon : distiller des fake news… Il a entre autres repris une accusation du camp républicain et plus généralement de l’extrême droite américaine visant les migrants.

« À Springfield, ils mangent des chiens, les gens qui viennent (des migrants), ils mangent des chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C’est ce qui se passe dans notre pays », a dit le candidat républicain et ex-président des États-Unis.

La rumeur amplifiée par le colistier de Trump

Mais d’où vient cette rumeur ? Depuis la pandémie de coronavirus, près de 20 000 personnes d’origine haïtienne se sont installées à Springfield, une ville de l’Ohio peuplée de quelque 58 000 habitants, selon les estimations officielles des autorités. « Des rapports indiquent maintenant que des personnes ont vu leurs animaux de compagnie enlevés et mangés par des personnes qui ne devraient pas se trouver dans ce pays. Où est notre tsar des frontières ? », avait interrogé JD Vance, sénateur de l’Ohio et colistier de Donald Trump dans un tweet le 9 septembre.

Depuis, le tweet a été vu plus de 11 millions de fois et l’information reprise par de nombreux comptes, dont celui du patron de X et fervent soutien de Donald Trump, Elon Musk. Il a notamment publié une photo des Simpson, qui habitent un Springfield fictif, devant la pierre tombale de leur chat.

Le sénateur républicain de la Chambre des représentants, Ted Cruz, a également publié un mème sur X montrant deux chats se tenant l’un l’autre, avec le texte suivant : « S’il vous plaît, votez pour Trump afin que les immigrants haïtiens ne nous mangent pas. »

Une publication sur Facebook

Les propos de JD Vance se basent sur une publication Facebook du 6 septembre, supprimée depuis par Meta, rapporte le site américain de vérification des faits Politifact . « Springfield est une petite ville de l’Ohio. Il y a quatre ans, elle comptait 60 000 habitants. Sous (Kamala) Harris et (Joe) Biden, 20 000 immigrants haïtiens ont été envoyés dans la ville. Aujourd’hui, les canards et les animaux domestiques disparaissent », y était-il écrit.

La publication reprenait une capture d’écran d’un témoignage, écrit sur un groupe privé, d’une habitante de Springfield qui expliquait : « Mon voisin m’a informé qu’une amie de ses filles a perdu son chat. […] En rentrant du travail […] elle a tourné le regard vers une maison où vivent des Haïtiens. Elle a vu son chat pendre d’un arbre, comme dans une boucherie. Ils le dépeçaient pour le manger. »..Lire la suite de l’article sur Ouest-France en cliquant ici.