Le président de l’Union des forces démocratiques (UFD) estime que la récente évaluation des ministres sous l’égide du Premier ministre n’est qu’un grand cirque. Mamadou Bah Baadiko dit à qui veut l’entendre que cet exercice ne sert à rien.

L’ancien parlementaire estime que pendant que les guinéens se demandent à quand la fin de la transition, le gouvernement ‘’nous sert une campagne médiatique sans précédent, appelée pompeusement évaluation des ministres. L’évaluation des ministres, le grand cirque’’.

Mamadou Bah Baadiko pense qu’en matière d’Etat de droit et de démocratie, c’est à la population d’apprécier ou de sanctionner s’il le faut, l’action des gouvernants.

Mais aujourd’hui, estime-t-il, ‘’un livre ne serait pas suffisant pour lister toutes les innombrables souffrances que citeraient aujourd’hui des millions de femmes de la ville et de la campagne en matière d’alimentation, de santé, d’eau potable, d’assainissement, d’éducation, d’emploi, d’infrastructures, de protection de l’environnement, de sécurité’’.

Selon le président de l’UFD, ‘’nous assistons à une mascarade pseudo-technocratique qui n’apportera absolument rien comme solution aux innombrables problèmes qui assaillent la population ou qui compromettent l’avenir du pays. Tout ceci est un exercice puéril d’autosatisfaction qui ne trompera que ses auteurs’’.

Il assure que l’équipe gouvernementale, qui selon lui n’est constituée que de copains, coquins, cherche à présenter un bilan justifiant sa confiscation du pouvoir. Mais pour lui, ‘’les résultats sont connus d’avance : c’est un échafaudage voué à l’échec et qui va s’effondrer. Aucun des graves problèmes qui plombent le pays depuis 65 ans et qui ont conduit à cette misère et ce sous-développement, ne trouveront de vraie solution dans ces conditions’’.

Pour relever le niveau de la Guinée, Baadiko Bah se dit convaincu qu’il faut mettre en route une véritable réforme institutionnelle pour ‘’construire un Etat basé sur la régionalisation avancée, un véritable Etat de droit, dédié au progrès des populations, dans la justice, le travail, l’égalité des droits et devoirs’’.

Pour arriver à bon port, il affirme que ‘’l’Etat corrompu, prédateur et parasitaire doit laisser la place à un Etat moderne, fonctionnant avec le minimum de moyens, pour travailler durement à sortir notre pays de cette faillite que paient durement de larges couches de la population. Cette démarche est incontournable pour relever la Guinée et même l’Afrique de ses ruines’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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