Après les acteurs politiques, les diplomates, les membres du gouvernement, les membres du CNT et les institutions internationales, c’est au tour des acteurs de la société civile et des associations de presse de prendre connaissance du contenu du rapport d’évaluation des partis politiques, ce jeudi 31 octobre au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation.
Moussa Ibn Conté du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) a salué le travail abattu par le département en charge des affaires politiques dans notre pays.
‘’Il faut reconnaître que le travail a été bien fait et cela devrait servir plutôt de cataclysme pour permettre aux partis politiques qui ont été évalués de se remettre en cause. Parce que tel que c’est fait, ce n’est diriger contre personne, c’est fait pour que les gens se remettent en cause, qu’ils qualifient leur travail. Parce que ceux qui prétendent diriger notre pays, doivent prouver qu’ils sont des références. Parce que quand vous devez diriger un pays, vous devez cocher toutes les cases. C’est tout qu’on leur demande. Mais ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, c’est tel que quand vous prenez le rapport, les partis politiques qui ont dirigé notre pays pendant plus de six décennies sont épinglés’’, analyse cet acteur de la société civile.
Il estime que ‘’cela est gravissime et je pense qu’il faudrait comprendre que ce rapport est fait pour que les gens qui prétendent diriger notre pays, soit en règle vis-à-vis du cadre juridique et institutionnel des partis politiques, mais aussi qu’ils puissent au moins jouer leur rôle d’éducation civique auprès des militants. C’est un rapport qui est bien fait. C’est une autoflagellation que devait faire les partis politiques à leur niveau. C’est aussi un signal fort qu’on envoie vers les organisations de la société civique pour leur dire que quand vous prétendez diriger un pays, il faut que vous soyez en règle’’.
Iboune Conté assure que pour les ‘’partis politiques, c’est un devoir de se remettre en cause. Un parti politique qui n’existe que dans la capitale, et vous laissez les citoyens pour compte n’est pas une bonne chose. Les partis politiques doivent être jusqu’au dernier district de la Guinée. Et c’est ce qui va les amener à s’imprégner des enjeux de développement de leur pays, à être conscients des défis de leur pays, des besoins de la population. Si vous restez au niveau de la capitale, vous êtes déconnectés du reste du pays, cela va vous montrer que vous n’avez pas de soucis du bien-être de la population et que vous manquez votre droit de relais entre les pouvoirs publics et la population’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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