La Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné un ultimatum d’une semaine à la junte nigérienne pour rétablir l’ancien président Mohamed Bazoum au pouvoir. Son ancien secrétaire exécutif désapprouve la démarche et le clame haut et forme.
A la CEDEAO, selon Lansana Kouyaté, ‘’les méthodes étaient rodées. Il fallait de que la CEDEAO n’emploie pas le mot usage de la force dès le début. Je rappelle que la première organisation qui s’occupe de la paix et de la stabilité du monde, c’est les Nations Unies à travers le conseil de sécurité qui opère sous le chapitre 6, c’est-à-dire le chapitre de la diplomatie, l’envoi d’émissaires, d’avertissements, d’envoyés spéciaux’’.
‘’Quand cela ne marche pas on monte d’un cran en mettant le pays sous embargo. Si cela ne marche pas, en dernier ressort on fait appel au chapitre 7. Le chapitre 7, c’est la limite parce que c’est en ce moment qu’on utilise la force. Mais ici, la CEDEAO a dit chapitre 7. L’usage de la force n’est pas exclue. Ça ne se faisait pas comme ça à la CEDEAO’’, martèle-t-il.
La semaine dernière, le commissaire de la CEDEAO, chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah, indiqué que ‘’l’option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité’’.
A Niamey, le Conseil national pour la sauvegarde de la partie (CNSP), junte au pouvoir, a prévenu qu’elle refuse de céder à toute menace d’où qu’elle vienne.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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