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Expiration du délai de transition, le RPG déplore le ‘’silence’’ des magistrats et religieux : ‘’Ils ne sont pas suffisamment courageux’’

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Le RPG Arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir, rappelle que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) s’était engagé à rendre le pouvoir à un gouvernement civil au plus tard le 31 décembre 2024. Il dénonce le non-respect de cet engagement et critique le silence des magistrats et des religieux face à la situation sociopolitique en Guinée.

D’entrée, Aboubacar Demba Dansoko, membre du bureau politique national du RPG Arc-en-ciel, a déploré les victimes de la manifestation organisée par les forces sociales le 6 janvier dernier, tout en rappelant les promesses faites par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.

‘’Nous regrettons qu’à l’occasion de cette manifestation pacifique qu’il y ait eu des victimes innocentes. Et nous avons compris que la prestation de serment devant les autorités judiciaires du pays dans laquelle le président du CNRD avait promis solennellement de rendre le pouvoir au civil le 31 décembre 2024, n’a pas été tenue. Nous regrettons cet état de fait et nous regrettons qu’à l’occasion du discours de fin d’année, aucun mot n’a été placé pour situer le peuple de Guinée autour de cette question. Ce qui est encore très regrettable. Car, dans les conditions normales, l’homme, c’est la parole. Quand un officier prend un engagement, il doit honorer’’, déplore le cadre de l’ancien parti au pouvoir.

Suite à l’expiration du chronogramme de la transition, il affirme que le camp d’Alpha Condé s’attendait à une réaction de l’appareil judiciaire qui, selon lui, est enclin à ‘’initier des procédures contre des citoyens’’. Plus grave, a-t-il dénoncé, ‘’nous n’avons pas des magistrats suffisamment courageux pour dire que la parole donnée n’a pas été respectée. Et nous souhaiterions encourager la justice, non seulement à laisser tranquilles les citoyens qui ont envie de s’exprimer par rapport à la situation de leur pays et surtout de s’intéresser à ce qui ne va pas dans le pays. Nous regrettons que la justice ne fasse pas assez d’efforts dans ce domaine et nous encourageons à dire le droit, quelle que soit la situation, quelles que soient les circonstances’’.

‘’Nous avons regretté l’arrestation dans des conditions indescriptibles d’un acteur politique qui n’a fait que dire ce qu’il pense. Il s’agit d’Aliou Bah. Nous nous indignons aussi du silence de nos religieux. Pourtant, nos religieux sont une référence dans nos sociétés. Dans les conditions normales, quand la situation est tendue, nous devons entendre leur point de vue. C’est vrai que certains religieux se démarquent depuis un temps pour dire de façon sincère et objective ce qui ne va pas. Mais il y en a aussi qui sont dans un silence assourdissant. Nous voudrions encourager les hommes de Dieu à dire ce qu’il faut dire en pareilles circonstances’’, a plaidé ce proche d’Alpha Condé.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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