Face à la CRIEF, Damaro descend ses détracteurs : ‘’Vous êtes à la recherche d’alibis…Même dans la bêtise, il y a du rationnel’’
Poursuivi par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour des faits de détournement de deniers publics et enrichissement illicite, l’ancien président de l’Assemblée nationale continue de se défendre devant la barre. Accusé de n’avoir pas respecté les règles de passation de marchés, Amadou Damaro Camara assure qu’il a puisé dans ses fonds de souveraineté pour préfinancer les travaux.
L’ex-président de l’Assemblée assure que ses accusateurs cherchent des alibis pour l’enfoncer au lieu de brandir ded preuves Extraits…
‘’A défaut de preuves, vous êtes à la recherche d’alibis. Je ne vous suivrai pas dans la recherche des alibis. Je vous ai dit et répété que le code de marchés publics est certes voté à l’Assemblée mais ce n’est pas appliqué là-bas. Malgré tout, on a créé une commission de passation de marchés à l’Assemblée dont je ne suis pas membre. Il n’y a pas un seul contrat qui a été signé par moi. Pour vous dire que la passation s’est passée correctement, c’est à la maison centrale que j’ai appris que l’actuel Premier ministre Gomou était le patron de Lanala Assurances et que c’est cette assurance qui avait gagné le marché pour l’Assemblée. Je ne l’ai jamais vu et je ne lui ai jamais parlé.
L’argent payé à Castor était les fonds de souveraineté qui m’appartenait. C’est pour sauver les 40 millions de dollars accordés à la Guinée que j’ai renoncé à ça pendant plus d’un an pour payer, 2 mois seulement après mon installation. Les 15 milliards n’étaient pas payés, ils ont été payés un an après. Ça c’est un acte de bonne foi qu’en tant que représentants de l’Etat, vous devez saluer. En tant que patriote, je ne pouvais pas accepter de prendre le risque que la Guinée perde 40 millions de dollars pour moins de 200 000 dollars que je pouvais payer. Donc, ce n’est même pas dans les 15 milliards. C’est dans les fonds de souveraineté que je pouvais empocher. Le président [Alpha Condé] a dit qu’il n’y a pas d’argent. Je ne peux l’accuser, il est plus responsable du pays que moi. Mais je l’ai fait, un an avant que les 15 milliards n’arrivent. Je crois, au contraire, vous devez saluer ça. Je ne vois pas pourquoi je passerai un marché de gré-à-gré pour avoir des commissions. Même dans la bêtise, il y a du rationnel. Mais il n’y a pas de rationnel dans ça. Vous devez me féliciter d’avoir sauvé 40 millions de dollars pour le pays en renonçant à mes fonds de souveraineté.
Ça, c’est ma bonne foi et c’est ce que j’ai toujours fait. En plus, vous êtes accrochés au montant de 1 800 000 000 de francs guinéens, je vous dis encore une fois, j’ai tordu la main au PDG de Castor pour le faire. Il ne voulait pas parce qu’il ne gagnait rien. Et je l’ai fait au nom de l’Etat. Il n’y a pas que le siège à faire. Tout ce qui a été fait au palais du peuple, n’a pas été budgétisé. Il n’y avait pas de fonds d’investissement pour ça”.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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