[dropcap]C[/dropcap]e samedi 29 décembre, au cours d’une réunion à laquelle ont pris part les secrétaires généraux des antennes régionales du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah a écarté une nouvelle fois l’option de lever le mot d’ordre de grève.
‘’Nous sommes à une phase extrêmement décisive. Le gel des salaires a causé des pertes en vies humaines, la dislocation de familles. Ce gel a fait en sorte que les enfants des enseignants sont aujourd’hui en débandade. Si tu n’as pas les moyens, ton enfant ne t’écoute pas. Tout cela fait que certains enseignants viennent vers l’école pour émarger afin de sauver leurs salaires’’, indique le meneur de la grève.
Et de poursuivre : ‘’En tenant compte de tous ces facteurs, au regard de la décision insensée, irréfléchie, irresponsable du Premier ministre, l’obstination du gouvernement face à notre revendication, l’indifférence notoire des parents d’élèves, des institutions républicaines, nous devons prendre nos responsabilités afin de renforcer notre position’’.
Aboubacar Soumah dit attendre du gouvernement une ‘’proposition substantielle’’ sur les 8 millions de francs guinéens pour que ‘’nous puissions sortir de la crise. En attendant, face aux menaces et intimidations, il n’est pas question de reculer’’.
‘’On est en train de raconter par-ci, par-là que 50% des enseignants ont déjà repris les cours. Nous devons être plus déterminés le 3 janvier prochain pour prouver au Premier ministre que nous sommes engagés dans le combat pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail’’, lance-t-il à des délégués syndicaux venus de l’intérieur du pays, avant de les appeler à resserrer les rangs pour montrer à Kassory Fofana que les ‘’richesses de ce pays sont dilapidées par un groupuscule et que nous en avons marre de cette mauvaise gouvernance’’.
Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info
Aboubacar soumah a non seulement perdus la bataille mais aussi il a ruiné environs 4 milles enseignants grévistes sur les 45 milles enseignants