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Face au MATD, Cellou Dalein Diallo ou la politique du “moi ou le néant” (Par Moustapha Diallo)

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Tous les observateurs doués d’intelligence l’ont compris depuis longtemps. Avec Cellou Dalein Diallo à la tête de l’UFDG, c’est après moi le déluge. Le sort du parti importe peu, tant que l’homme peut continuer à régner sans partage, à verrouiller les débats, à manipuler les statuts, et à éliminer toute voix dissidente, aussi légitime soit-elle.

Quand la justice ordonne la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo, éminent cadre du parti écarté pour des raisons purement politiques, Dalein choisit la confrontation judiciaire plutôt que l’apaisement. Il engage une bataille juridique qui n’a d’autre objectif que de retarder l’inévitable et de préserver un trône inéluctablement menacé.

Quand le ministère de l’Administration du Territoire lui intime de rétablir dans leurs droits les membres du Mouvement Réformiste, écartés sans fondement légal ni base statutaire, il refuse de s’exécuter. A la place, il mobilise des “mécaniciens du droit”, qui s’évertuent à l’aider à se distraire.

En tout cas, la réalité est tout le contraire des élucubrations dignes des mauvais perdants. Tous les observateurs qui s’intéressent au sujet le savent, la mesure conservatoire de suspension du congrès est fondée sur les dispositions des articles 5, 31 et 32 de la Charte des partis politiques, qui confèrent au ministre en charge des partis politiques la responsabilité de veiller :

• au respect de la législation et des textes statutaires par les partis ;

• à la régularité de leur fonctionnement interne ;

• à la prévention des troubles à l’ordre public.

Mais à cette allure, la fuite en avant de Dalein ne menace plus seulement son leadership. Elle met en péril l’existence même de l’UFDG. En refusant obstinément toute ouverture pour s’acharner à exclure ceux qui ne pensent pas comme lui, il expose le parti aux pires sanctions administratives. Tout ça, par peur qu’un autre n’accomplisse à la tête de l’UFDG ce que lui-même n’a jamais pu produire. Gagner, unir, réformer !

CDD se comporte comme un propriétaire jaloux de sa maison en ruine, préférant la voir s’écrouler plutôt que d’en confier la reconstruction à d’autres bras. C’est là tout l’égoïsme d’un chef qui a confondu sa personne avec le parti, préférant son intérêt personnel à celui des militants, et son obsession de contrôle à l’idéal démocratique.

Seule lueur d’espoir, heureusement que les militants lucides de l’UFDG se lèvent pour exiger un sursaut, refuser cette politique de l’immobilisme suicidaire. Car il ne s’agit plus seulement d’un différend de personnes, mais de la survie d’un parti et de l’héritage d’un combat de plusieurs décennies.

En tout cas pour Cellou, c’est désormais un secret de polichinelle, sa politique, c’est “moi ou le néant”.

Moustapha Diallo

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