[dropcap]D[/dropcap]epuis un long moment, des amis et moi entretenons une réflexion sur la Guinée, ses potentialités et ses déboires. Nous nous interrogeons sur comment nous pourrions contribuer à changer les choses, ou tout du moins, à amorcer un début de changement.
Mes amis et moi sommes pour la plupart des entrepreneurs, des administrateurs de société, des personnes qui exercent des professions libérales, et qui ont réussi d’une certaine manière dans les entreprises qu’ils dirigent. Ils ont de la compétence et un sens d’analyse critique. Ils savent conduire et mettre en œuvre les dossiers dont ils ont la responsabilité.
Nos discussions sont vraiment fructueuses et produisent des idées géniales qui auraient du mérite à être appliquées. Mais malheureusement, ses propositions, ses bonnes idées se limitent à la porte de la bonne foi et des bonnes intentions. Elles ne sont pas suivies d’actions.
Et moi j’ai envie de passer désormais à l’étape suivante : celle de l’action. Nous avons trop longtemps rangé aux oubliettes notre rôle de citoyen. Nous avons oublié que nous avons des devoirs vis-à-vis des communautés dans lesquelles nous vivons. Nous sommes devenus si individualistes que nous feignons de ne rien voir de la misère et de la pauvreté dans lesquelles végètent les populations.
Nous passons le temps à critiquer notre cadre de vie, sale et inondé d’immondices, alors que nous avons les intelligences nécessaires pour réfléchir et résoudre les problèmes de nos cités. Mais nous sommes devenus si individualistes que nous sommes atteints de cécité.
Il est temps que de ces ténèbres nous sortons donc pour dire et agir comme nous le débattons tous les jours dans des bureaux et des salons feutrés des quatre coins de la Guinée. J’estime sérieusement qu’il est temps d’agir. Le temps du constat est dépassé puisque le diagnostic nous le connaissons tous : il est déjà posé.
Notre génération a le devoir de préparer le devenir de la Guinée pour les vingt prochaines années. C’est une responsabilité sociétale qui nous est dévolue au vue de ces cinquante dernières années d’échecs et de lamentations.
Quand je croise des jeunes comme Mohamed Doumbouya, qui se battent pour assainir la ville de Conakry et améliorer son visage, Alpha Bacar Barry, qui œuvre pour une autonomisation effective des jeunes à travers l’entreprenariat, Aguibou Ly, Alpha Amadou Diallo, Alpha Abdoulaye Diallo, qui sont de jeunes entrepreneurs qui ne baissent pas les bras et continuent à croire aux potentialités de leurs idées. Fatima Camara, Moussa Yéro Bah, Ary Sidibé, qui s’engagent pour changer les mentalités dans notre pays et apporter du soutien aux faibles et aux démunis, j’ai espoir que nous avons les potentialités pour impulser un changement et offrir de meilleures perspectives à nos jeunes frères, à nos enfants et à notre communauté. Et des personnes de valeurs la Guinée en regorge beaucoup mais elles ont décidé de rester anonymes.
A travers les prochaines consultations communales, j’ai envie en tant que candidat indépendant de poser un débat sérieux sur l’avenir de nos collectivités. Nous souhaitons, mes colistiers et moi, amener ceux qui nous gouvernent ou aspirent à le faire, à tenir compte de nos agendas en matière d’amélioration des services de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable, d’assainissement de nos espaces de vie, etc. Il est plus que temps qu’un véritable débat soit posé.
Je me déclare candidat pour les consultations communales parce que je crois que l’action politique est nécessaire pour changer les choses. Que la simple dénonciation ne suffit plus. Que sans les leviers de pouvoir, aucun activisme ne peut aboutir puisque nos gouvernants sont sourds à la requête de leurs administrés. Qu’il est temps d’imposer une nouvelle gouvernance participative, transparente et efficace au service de notre communauté.