[dropcap]L[/dropcap]es députés de la mouvance viennent de voter une loi portant sur la répression lors des manifestations politiques en Guinée. Cet acte qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, continue encore d’alimenter les débats sur la place publique. Le président du Bloc libéral y voit une volonté manifeste du pouvoir en place de réduire au silence les citoyens guinéens.

C’est pourquoi Faya Millimouno, en ces termes, interpelle ses concitoyens sur « l’extrême » gravité de la situation qu’ils vivent actuellement : ‘‘Ce que nous vivons aujourd’hui dans notre pays est suffisamment grave pour inquiéter tout le monde. Les gens pensent que c’est un problème entre l’opposition et la mouvance. Mais, ce sont les libertés de chacun de nous, les droits de chacun de nous qui sont menacés. Nous sommes en train de voir sous nos yeux l’implantation d’une dictature qui risque d’être plus sanglante que toutes les autres qu’on a connues par le passé’’, introduit-il d’emblée.
Et de poursuivre sa communication : ‘‘Avant que cette loi ne soit votée, les journalistes que vous êtes, on vous a criminalisés pour tous les genres journalistiques. Ça, c’était une décision de la HAC. Vous avez réagi. Ils ont essayé de se rétracter. Mais, ils n’ont pas encore abandonné. Ils veulent réduire au silence tout le monde : les journalistes et les opposants, prédit Faya Millimouno, qui cependant déplore la mort par balles de plus de 70 personnes, des centaines ont été blessées dans l’exercice de leur droit constitutionnel depuis l’avènement d’Alpha Condé pouvoir.
‘‘Combien de milliers ont été foutus en prison ? Et combien de milliards de francs guinéens de perdus tout simplement parce qu’une partie de la population a exercé un droit constitutionnel ?’’, se demande-t-il.
‘‘Tout cela se fait dans une situation où sur le plan économique, nous vivons une catastrophe’’, note l’opposant avec regret.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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