[dropcap]S[/dropcap]i la caution de 800 millions de francs guinéens à payer pour briguer magistrature était un obstacle pour écarter le Bloc Libéral, Faya Millimouno, le leader de cette formation dit l’avoir surmonté. L’ancien directeur de campagne de la Nouvelle génération pour la République a créé la grosse surprise lundi en déposant sa candidature, rejoignant ainsi les ténors de l’arène politique guinéenne.

Faya Millimouno part à l’élection présidentielle du 11 octobre avec l’intention de remporter le scrutin. “Nous allons à cette élection pour gagner. Nous ne contournons pas les obstacles, nous les affrontons. Le projet de société que le BL va proposer au peuple de Guinée permettra d’avoir un nouveau départ. Nous venons, c’est pour la rupture avec la mauvaise gouvernance, la division et l‘injustice‘’, promet le président du Bloc Libéral.

Pourtant, il estimait quelques semaines plutôt que la caution fixée par la commission électorale est exorbitante. Pour appuyer ses arguments, Faya Millimouno indique l’élection présidentielle n’est pas une compétition entre vendeurs de drogues, mais plutôt entre des hommes politiques avec des visions. ‘’Sous le règne du feu président Lansana Conté, je ne crois pas que la caution a dépassé 50 millions. Il y a eu un moment d’exception, cela pouvait se comprendre à l‘élection de 2010. Mais si on double cette année la caution, à cette tendance, il faut craindre que la Guinée ne soit en train de s’écarter des valeurs”, avance l’opposant.

Même s’il déposé son dossier de candidature à Cour constitutionnelle, Faya Milimouno ne perd pas de vue l’application de l’accord politique du 20 août dernier. Selon lui, “tout le monde sait qu’il y a beaucoup d’enfants et de cadavres dans le fichier électoral‘’. De ce fait, conditionne-t-il, “si le fichier n’est pas assaini, nous pensons qu’il n’y aura pas d’élection‘’.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info

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