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Faya Millimouno demande l’annulation du Code électoral et la dissolution de la DGE

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Soutra

Le Bloc Libéral, dirigé par Faya Millimouno, a annoncé le dépôt d’un recours devant la Cour suprême ce vendredi 17 octobre 2025, contestant le Code électoral. Il dénonce une divergence entre ce code et la Constitution concernant notamment l’âge requis pour la candidature à l’élection présidentielle.

‘’Je suis ici au nom de mon parti pour déposer une requête auprès de la Cour suprême afin de demander deux choses. La première, c’est l’annulation du Code électoral qui vient d’être promulgué parce que sa promulgation est entachée d’illégalité. La deuxième chose que nous demandons, c’est la dissolution de la DGE, c’est-à-dire la Direction générale des élections. Elle a été mise sur pied pour organiser un type de référendum. On sait comment le référendum s’est passé’’, a-t-il déclaré.

Dr Faya Millimouno a par la suite expliqué les raisons qui ont poussé son parti à demander l’annulation du Code électoral. ‘’Le 27 septembre, la CNT a adopté un texte qu’on a appelé le Code électoral. C’est une loi organique. Une loi organique se promulgue conformément aux règles définies en la matière. Et quelle est la règle ? Lorsque le législateur adopte une loi organique, il l’envoie au président. Le président, pour s’assurer que la loi est conforme à la Constitution, l’envoie à la Cour constitutionnelle, et dans notre cas présent, c’est la Cour suprême qui joue ce rôle. Mais cela n’a pas été fait, malheureusement’’, a-t-il dit.

‘’Dans l’empressement, on a promulgué la loi électorale. Et qu’est-ce que nous découvrons ? D’abord, on nous cache la loi. On ne fait pas ça dans un État de droit. On nous cache la loi. Il a fallu beaucoup de tractations pour qu’on nous envoie un lien. Alors, nous avons essayé de consulter le document. Déjà, certains avocats ont commencé à trouver des contradictions entre la Constitution et ce Code. Prenons le principe de la présomption d’innocence’’, a-t-il argumenté.

Pour le président du Bloc Libéral, ‘’pour qu’on soit disqualifié d’être candidat, il faut être condamné. Ce n’est pas juste être accusé, ou ce n’est pas juste être arrêté, ou être sous mandat d’arrêt. Or, le Code électoral nous dit qu’il suffit que quelqu’un soit sous mandat d’arrêt, qu’il soit international ou local, pour qu’il devienne inéligible à la présidentielle en Guinée. Ça, c’est déjà une contradiction majeure avec la Constitution. Une autre contradiction majeure que nous avons trouvée : la Constitution nous dit que pour être candidat à la présidentielle, l’âge minimum, c’est 40 ans’’.

‘’Le Code électoral nous parle de 44 ans. Il y a bien d’autres choses que nous avons découvertes là-dedans. On n’a pas l’impression que l’élaboration de ce texte qui encadre le processus électoral ait été faite conformément à la nouvelle Constitution. Donc, il faut l’annuler purement et simplement, et l’envoyer en seconde lecture au CNT pour qu’il soit conforme à la Constitution avant sa promulgation. La raison pour laquelle nous demandons la dissolution de la DGE est que la DGE a été mise en place pour gérer le processus référendaire’’, a-t-il ajouté.

Il précise que ‘’la Guinée n’est pas le Sénégal, par exemple. Au Sénégal, on a des magistrats qui disent le droit avec courage. Mais chez nous, ce n’est pas le cas. Donc, la DGE, qui appartient au ministère de l’administration du territoire, étant de la fonction publique guinéenne, et la fonction publique guinéenne étant politisée, ce n’est pas moi qui le dis, c’est le président Doumbouya, à son arrivée, qui avait dénoncé la politisation à outrance de l’administration publique guinéenne. Il n’a absolument rien fait pour changer cela’’.

Faya Millimouno laisse entendre qu’il ne peut plus faire confiance à l’administration publique guinéenne pour l’organisation d’élections aussi importantes que la présidentielle.

‘’Nous demandons, au nom de la paix, que simplement cette Direction générale des élections soit dissoute, et si on doit se presser de faire quelque chose, que ce soit l’élaboration d’une loi organique portant sur l’organisation et le fonctionnement d’un organe indépendant de gestion des élections. Une fois que cela est fait, et qu’on mette cet organe en place, on peut aller aux élections et s’assurer d’une certaine transparence, crédibilité et inclusivité de ces élections. Mais si on va aux élections avec ce que nous sommes en train de vivre, on prévoit au bout de la pagaille dans notre pays’’, a-t-il conclu.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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