Le gouvernement a retiré la licence d’exploitation des groupes médias FIM, Espace et Djoma. Il leur reproche d’avoir violé le contenu du cahier des charges. Le sujet continue de susciter des débats au sein de la classe politique.

Face aux militants de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana a dénoncé la fermeture de médias privés par la junte. Il déplore le fait que les autorités privent de nombreux citoyens de leur droit à l’information.

‘’A chaque fois que je prendrai la parole, je vais parler de la presse guinéenne. Parce que je ne suis pas d’accord avec la fermeture des médias. Pour l’image de notre pays, je ne pouvais pas imaginer qu’on est capables d’aller jusqu’à fermer des radios et télévisions privées. Ça, c’est extrêmement grave. Aujourd’hui, nous sommes perdus. Quand le président Cellou Dalein Diallo est passé sur RFI, tous les guinéens ont écouté son entretien, parce qu’ils n’ont rien d’autre à écouter. Il n’y a plus de radios à écouter à l’intérieur du pays’’.

‘’Vous n’allez pas obliger les gens à regarder la RTG.  Le jour où la télévision guinéenne sera comme celles de la Côte d’Ivoire et du Sénégal avec un programme bien précis qui va dans le sens de donner des informations qui ne sont pas tronquées, les gens vont commencer à regarder la télévision nationale.  Mais tant que vous continuez à faire de la télévision guinéenne, pas la télévision de guinéens, mais celle de la propagande de l’État, les gens ne vont pas regarder. Non pas parce qu’ils n’aiment pas la Guinée ou la RTG, mais parce que vous n’avez rien à proposer’’, dénonce-t-il.

‘’Je voudrais inviter Mme Mak-mè Bamba qui est la nouvelle directrice générale de la RTG à prendre un vol pour aller au Sénégal, puis en Côte d’Ivoire afin de chercher à savoir c’est quoi un programme télé. Les ivoiriens et sénégalais regardent leurs télés. Si la RTG était fonctionnelle, on n’aurait même pas ressenti la fermeture des médias privés. Vous nous privez d’avoir des nouvelles et vous ne proposez absolument rien d’autre’’, fustige Fodé Oussou Fofana.

‘’M. le Premier ministre, M. le président du CNT, M. le président de la cour suprême, l’imam Elhadj Mamadou Saliou Camara et Monseigneur Vincent Koulibaly et autres guinéens de toutes sensibilités confondues, prenez votre bâton de pèlerin. Allez rencontrer qui de droit pour lui dire qu’on n’a pas le droit de fermer un média. Cela n’est pas bon pour l’image du pays’’, dit-il en guise de conclusion.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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