[dropcap]S[/dropcap]uite aux sanctions de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les frontières du Mali sont fermées avec la plupart de ses pays voisins. N’ayant pas  de port, le pays mise désormais sur la Guinée et la Mauritanie pour le transport des marchandises.

Lundi, à la suite d’une rencontre entre des émissaires du colonel Assimi Goita et  le président de la transition guinéenne, les autorités maliennes ont réaffirmé leur volonté de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.

‘’Nous sommes en Guinée pour l’exploration des opportunités, des avantages comparatifs que la Guinée a par rapport aux autres pays de la CEDEAO. Comme vous le savez, nous n’avons pas eu la chance d’avoir la façade maritime. Nous passons par certains ports dont le Port autonome de Conakry’’, indique le président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Mali.

Pour Moussa Batchily, avant les sanctions de la CEDEAO, ‘’le trafic maritime malien passait à 70% par le Sénégal, 20 par la Côte d’Ivoire. L’autre 10% est partagé entre cinq pays à savoir la Mauritanie, la Guinée, le Ghana, le Togo et le Benin. La Guinée est entre 2% à 3% du trafic malien, mais nous voulons ramener ce taux autour de 15% à 20% dans les jours à venir’’.

L’opérateurs économiques affirme que ‘’les échanges commerciaux entre le Mali et le Sénégal tournent autour de 700 milliards FCFA par an. Pour la Guinée, ils sont à 3%, ce n’est pas mal, mais ce n’est que quelques milliards FCFA’’.

Il rassure que ‘’nous pouvons renverser cette situation très rapidement si nous mettons des actions en place pour renforcer les infrastructures. Le trafic, une bonne partie transite sur ce corridor. Dans quelques années, le port de Conakry sera le premier’’.

L’avantage, à l’en croire, ‘’le port de Conakry est plus proche de Bamako. Après la réalisation de nouvelles routes, on sera à 700 Km de Bamako contre 1 200 à 1 400 Km des autres ports sur lesquels nous passons. C’est un avantage comparatif. En termes de cout, de délai, il n’y a pas de raisons que le trafic ne passe pas par Conakry’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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