Le marché guinéen connait depuis quelques semaines une flambée des prix des denrées de première nécessité. Le gouvernement a signé récemment un protocole d’accord avec la Chambre de commerce, de l’industrie et des PME pour stabiliser les prix et soulager le panier de la ménagère.
Pour l’analyste économique Dr Alhassane Makanera Kaké, ‘’l’année 2024 sera une année très dure’’. Il souligne que ‘’cela se reflète d’abord l’exécution du budget de 2023 et la loi des finances 2024’’.
Selon lui, ‘’il suffisait de voir le taux d’exécution de 2023 et le déficit engendré par le budget de 2024 pour savoir que l’Etat aurait des difficultés d’avoir de l’argent. Dès que l’Etat a des difficultés d’avoir de l’argent. Pour financer le déficit, il y a plusieurs moyens. Mais souvent en Afrique, nous prenons les moyens les plus faciles’’.
Il soutient que ‘’l’Etat peut demander l’endettement. S’il est incapable de s’endetter, il va utiliser la fiscalité en créant de nouveaux impôts ou en augmentant le taux de l’impôt’’.
Sur Kabac TV, Dr Kaké affirme que ‘’c’est trop tôt pour pleurer. Il faut attendre parce que on ne sait pas ce qui arrive pour la simple raison qu’il y a une conjoncture internationale qui ne dit son mot. La guerre de l’Israel qui se répercute avec les Houthis en Mer rouge va impacter l’importation des céréales vers l’Afrique noire. Parce que les bateaux qui viennent vont contourner pour aller vers le Cap. Cela va augmenter les frais de transports. On va répercuter cela sur le prix du même riz que nous avons augmenté à l’interne, mais le marché international n’a pas dit son mot d’abord’’.
‘’Souvent, on va vers les solutions les faciles malheureusement. La piste de solutions, c’est la bonne gouvernance, améliorer la capacité de recouvrement des impôts et sécuriser les dépenses publiques pour qu’elle soient efficaces et efficientes. A l’heure actuelle, les autorités doivent faire beaucoup d’efforts pour contre-actualiser les services de recettes, fixer des quotas réalistes et réalisables et s’occuper de l’efficacité des dépenses. Il ne s’agit pas de garder toutes les dépenses, mais voir les dépenses nécessaires pendant la crise’’, analyse-t-il.
Abdoulaye Bella DIALLO pour VisionGuinee.Info
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Autres solution : diminuer les dépenses de la présidence, des ministres, des Directeurs nationaux et généreux, augmenter les prix des jus de fruits, de l’alcool, etc…. Et laisser tranquillement les produits de première nécessité qui son directement liés la vie de la population