Alors que le dialogue politique inter-guinéen patine, le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) se demande pour quelle raison Dr Makalé Camara et Cie ont accepté de jouer ce rôle sans le consentement d’une frange de la classe politique. Fodé Oussou Fofana dit à qui veut l’entendre que les Forces vives de Guinée (FVG) ne répondront à aucun appel de ces trois dames.  

Devant les militants et sympathisants réunis au siège du parti, le vice-président de l’UFDG dénonce l’absence de certains partis politiques autour de la table de négociations.

‘’Le dialogue, c’était toute la classe politique qui devaient se retrouver pour amener les représentants autour de la table conformément à l’article 77 de la charte. Maintenant, vous vous retrouvez là-bas, vous discutez sans nous et vous dites : ‘C’est votre affaire’. Vous mettez dehors sciemment les partis majeurs. Parce qu’un parti ce n’est pas le nom. Si on prend l’UFDG, l’UFR, le RPG Arc-en-ciel, vous prenez les résultats de toutes les élections et les mettez ensemble, c’est au moins 85 % des guinéens. Vous dites : ‘C’est leur affaire. D’ailleurs parti égale à parti’.  Vous allez plus loin en créant ce qui n’existe pas du tout. Vous nommez les facilitatrices’’, rappelle-t-il.

A en croire Fodé Oussou Fofana, ‘’chaque fois que je pense à ça, je me demande bien c’est quoi les facilitatrices ? Notre avis n’a pas été demandé. Pendant les dernières élections présidentielles, Dr Makalé était-là, elle a présenté un projet de société impeccable et beaucoup de guinéens ont adhéré à ça. Qu’on n’aime Mme Makalé ou pas, on sait que du point de vue intellectuelle, c’est une grande dame. Vous la choisissez, on ne sait sur quelle base. Elle a un parti politique, vous la prenez comme facilitatrice. Moi à sa place, je n’aurais pas accepté’’.

‘’Vous prenez Mme Joséphine Guilao qui est notre mère. Moi, c’est ma mère parce qu’elle m’appelle régulièrement pour prendre de mes nouvelles. Son fils Lucien, c’est mon ami. Mme Aicha Bah, cette grande dame a marqué l’esprit de l’ensemble des guinéens sur le plan éducatif. Je ne sais même comment elle a pu accepter d’être facilitatrice. Parce que si j’étais de sa famille, je lui aurais dit : ‘Maman, tu ne peux pas faire ça. Garde l’image que les guinéens ont de toi, celle d’une dame qui a participé au rayonnement de l’enseignement dans notre pays’. Vous les choisissez et vous voulez nous les imposer’’, fait-il remarquer à s’adressant à la junte.

Le vice-président de l’UFDG persiste et signe que ‘’la base du dialogue, c’est d’abord la confiance. Si vous voulez choisir trois facilitatrices, dites-nous de choisir aussi nos facilitateurs comme on l’avait fait au temps d’Alpha Condé. C’est pour cette raison qu’on ne reconnait pas les facilitatrices. On ne répondra à aucun appel des facilitatrices parce que ce n’est pas nous qui les avons nommées. On n’a pas été consultés. Elles ne sont facilitatrices que pour le Premier ministre et le CNRD’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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