Le parti de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège à la Minière dans la commune de Dixinn, ce samedi 30 septembre. Devant les militants et sympathisants, le vice-président du parti, Dr Fodé Oussou Fofana a fait un diagnostic du système éducatif guinéen.

‘’Le 3 octobre, c’est l’ouverture des classes. Donc, on est obligés de faire le bilan. Il y a un manque de 235 mille tables-bancs. Il y a 18 700 enseignants qui manquent notamment 200 à Kérouané, 320 à Gaoual, 200 enseignants Dinguiraye. A Labé, il manque 2800 enseignants. Pourtant, on ne peut parler d’éducation sans enseignants’’, a-t-il déclaré.

Avant de poursuivre : “En Guinée, 5 800 écoles délabrées sans eau, sans latrines et des écoles hangars. Il y a 763 écoles qui sont complètement décoiffées. Il y a eu un contrôle sur les 16 763 diplômes des enseignants contractuels, 1549 sont faux. Dans tous les pays, le premier budget est affecté à l’éducation. Mais, chez nous, les faibles budgets sont affectés à l’éducation. Le cadet des soucis de nos gouvernants, c’est l’éducation. La preuve est donnée par les échecs scolaires avec moins de 30% d’admis en 2022 et moins 50% en 2023. Le niveau des enseignants est très bas’’.

Dr Fodé Oussou Fofana estime que “nous sommes en droit de nous demander, après 65 d’indépendance, si les enfants qui doivent être scolarisés ont droit à l’éducation ? La réponse est malheureusement non. Après 65 ans, 40% de nos enfants ne vont pas à l’école soit parce qu’il y a pas d’école, soit parce que l’école n’est pas de qualité ou ceux qui vont à l’école ne trouvent pas des infrastructures de qualité. Là où il y a des écoles de qualité, elles sont construites grâce aux contributions des ressortissants.  Et lorsqu’il y a des infrastructures, il n’y a pas d’enseignants. Combien de personnes ont participé à la construction d’écoles, à l’achat de tables-bancs ou mobilisé des fonds pour payer les contractuels dans leurs préfectures pour que les enfants puissent étudier ? À la fin de l’école primaire, beaucoup d’enfants ne savent ni lire, ni écrire. Ceux qui ont la chance de finir l’université n’ont pas de travail’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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