Malgré la requalification des faits par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn, Foniké Mengué et Ibrahima Diallo, tous deux du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), entendent poursuivre la grève de faim qu’ils ont entamée le lundi  7 novembre pour contester leur détention arbitraire, selon leur avocat.

Maitre Salifou Beavogui dit avoir reçu du doyen des juges de Dixinn, une notification d’ordonnance de fin d’instruction et de transmission de la procédure devant le tribunal correctionnel concernant le dossier de Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry.

‘’Contrairement aux infractions préalablement poursuivies, ils étaient poursuivis pour pillages, association des malfaiteurs, incendie volontaire, coups et blessures volontaires, provocation à attroupement, plus d’une dizaine d’infractions. Sur les dix infractions, on se retrouve avec trois et la complicité’’, révèle-t-il.

‘’Les trois infractions qui sont retenues sont complicité, manifestation interdite, coups et blessures volontaires et incendie. Les faits ne sont encore établis. Ce qui prouve que le dossier est vide. Nous avons toujours dit que ces infractions avaient été simplement parachutées pour maintenir en prison ces leaders d’opinion’’, ajoute Me Bea.

L’avocat indique que ses clients sont déterminés à continuer leur grève de faim jusqu’à la fixation de la date d’ouverture de leur procès.

‘’Cette ordonnance est intervenue rapidement. Il ne faut pas qu’elle se limite là. Il faut qu’elle soit enchaînée par l’ouverture du procès. C’est pour cette raison qu’hier soir, je me suis longuement entretenu avec mes clients qui décident de continuer la grève de la faim jusqu’à ce qu’une date d’ouverture de leur procès soit communiquée’’, assure Me Salifou Beavogui.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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