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Foniké Mengué et Cie poursuivent Charles Wright en justice : ‘’Nous avons le sentiment que le droit ne sera pas dit dans cette affaire’’

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Le procès des activistes du Front national pour la défense de la constitution contre le ministre de la justice et des droits de l’homme s’est ouvert  ce jeudi 22 juin au tribunal de première instance de Dixinn.  Après la fixation  de la caution, le procès a été renvoyé au vendredi 23 juin devant les tribunaux de premières instances de Dixinn et de Mafanco délocalisés à la cour d’appel de Conakry. 

‘’Le procès n’est pas intenté par le FNDC.  Le procès est intenté par nos clients Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Ibrahima Diallo, Djanii Alfa et Abdoulaye Oumar Sow. L’audience vient à peine de prendre fin’’, précise la défense des plaignants.

Me Salifou Béavogui émet des doutes sur la suite de ce procès. ‘’Ce qui s’est passé au tribunal aujourd’hui et ce que j’ai vu de mes deux yeux, c’est ma première fois.  Cela indique la suite de cette affaire. Nous avons désormais des appréhensions et nous avons le sentiment que le droit ne sera pas dit dans cette affaire’’, déplore-t-il.

L’avocat rappelle que ‘’la citation directe, c’est une procédure qui permet à tout citoyen de contourner l’inertie du procureur. Autrement dit, d’éviter que  le procureur, les gendarmes ou la police ne piétine une affaire. Donc, vous venez  directement devant la juridiction du jugement pour faire entendre votre cause’’’.

‘’C’est cette procédure que nous avons empruntée. La première audience, conformément à l’article 460 sauf erreur de ma part, est consacrée à la fixation de la caution. La caution ne s’improvise pas comme un décret ou un arrêté, ce n’est pas un article unilatéral. Le juge vient dans la salle d’audience, il appelle le dossier et donne la parole aux parties pour essayer de discuter un peu du montant. Parce que il y a des cautions fantaisistes pour décourager les citoyens de venir devant la justice’’, renseigne Me Béa.

Il assure qu’avant d’arriver à la fixation du montant du cautionnement, ‘’toutes les parties notamment celle qui a initié la procédure devait avoir la possibilité de discuter. La caution est fixée à 1 000 000 GNF. Le tribunal est venu avec sa décision toute prête, toute religieuse (…). On n’a pas eu la possibilité de discuter de la caution’’’.

Il prévient dans l’émission Mirador que ‘’le tribunal Dixinn n’est pas la  seule juridiction de la République de Guinée. Il y a la cour d’appel de Conakry, la cour suprême et au-delà de tout ça, il y a les juridictions internationales.  Il faut que le droit soit dit. Mais la façon dont ce procès a été géré aujourd’hui, nous avons le sentiment que nous ne serons ni dans un procès juste, ni dans un procès équitable. Or, nous nous battons pour le respect des principes’’.

A rappeler que le patron du département de justice et de droits de l’homme, Charles Wright, est poursuivi pour des faits de dénonciations calomnieuses, injures publiques, violences et voies de faits et abus d’autorité.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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