Le directeur général de l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP) a effectué, ce jeudi 11 juillet, une visite sur le centre d’apprentissage en perlage à Matoto et sur les serres agricoles de Sonfonia exploitées par des femmes maraîchères.
Placé sous la tutelle du ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP) poursuit son programme d’accompagnement pour l’autonomisation.
Dans le cadre du suivi des séances de formation sur le terrain, le directeur général de l’ONFPP s’est rendu au Centre de formation professionnelle de Matoto où plus d’une centaine de jeunes hommes et femmes font de l’apprentissage en perlage et en décoration murale.
‘’Ici, on leur apprend à faire des sacs en perles et d’autres accessoires comme les ceintures, les boxes pour les bureaux…on a plusieurs techniques. Comme vous le voyez, elles sont là, elles font les sacs, on les rassemble pour donner une forme. Les perles, les fils de pêche sont les matières premières qu’on utilise. Il y a des chaînes qu’on utilise comme accessoires. C’est un travail qui prend du temps parce qu’il fait à la main. C’est assez mesquin. Il y a 100 filles qui participent à cette formation’’, a assuré la formatrice Asta Fofana.
Pour sa part, Souadou Barry, formatrice en décoration murale, qui est un moyen très exceptionnel d’embellir des murs, des bureaux, des salles de classe et autres, est revenue sur le bien fondé de cette formation en faveur des jeunes.
‘’Nous faisons de la décoration murale qui est un moyen très exceptionnel d’embellir des murs, des bureaux, des salles de classe. Nous le faisons pour aider les jeunes filles et garçons déscolarisés ou qui n’ont pas un travail décent à faire un métier afin de pouvoir subvenir à leurs besoins. Comme matière première, nous utilisons le bambou, de la colle, la peinture, du carton, des perles pour embellir. C’est du recyclage et de l’art que nous faisons. C’est une passion’’, a-t-elle assuré.
Après cette étape, la délégation de l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP) s’est rendue sur les serres agricoles de Sonfonia où elle a effectué une visite en compagnie d’un spécialiste en production maraîchère et l’Union des femmes maraichères et agricultrices de Sonfonia.
Sur ce site abritant des serres agricoles, plus de 200 femmes ont été dotées de nouvelles techniques d’amélioration en productions maraîchères.
‘’Il y a eu 250 femmes qui ont suivi de façon active la formation pendant 25 jours et 100 % pratique (…). Ces femmes ont bénéficié des connaissances de base sur la préparation du sol, l’entretien des pépinières et aussi les procédures relatives à la transplantation afin de leur permettre d’améliorer leur rendement’’, a cité en autres le formateur Daouda Bangoura.
Malgré le fait d’avoir appris de nouvelles techniques leur permettant d’augmenter leur rendement grâce à l’ONFPP, ces femmes sont confrontées à plusieurs difficultés sur le terrain.
‘’En termes de difficultés, il faut dire que nous sommes débordées par l’eau, mais aussi la construction des logements sociaux. C’est pourquoi, nous souhaiterions que le gouvernement nous aide, surtout le ministère de l’agriculture. Que le ministre lui-même vienne s’enquérir des réalités. Les comptes rendus de tous les jours ne nous arrangent pas. Mais s’il vient constater de ses propres yeux, je crois qu’on pourra trouver solution à nos problèmes’’, a plaidé Hadja Adama Camara, maraîchère.
Le directeur général de l’Office national de formation et de perfectionnement professionnels (ONFPP), après ses constats sur le terrain, a livré ses impressions.
‘’Nous avons l’habitude de former dans les métiers de la menuiserie, de la maçonnerie, de la plomberie et aujourd’hui, nous sommes dans un atelier de formation en décoration murale et confection des sacs en perles. Ces jeunes dames et hommes sont en train de faire un travail formidable. Nous sommes en train d’initier ces jeunes, comme ça, dès la fin de la formation, avec leurs mains artistiques, ils seront capables de produire des bijoux et beaucoup d’autres choses qui leur permettront de gagner leur vie’’, a souligné Lanciné Camara.
En ce qui concerne les serres agricoles de Sonfonia où l’objectif est de propulser l’agriculture en milieu urbain, plusieurs défis, comme la maîtrise de l’eau, l’inondation des serres, ont affecté le rendement.
‘’Ici, vous avez de la tomate, des aubergines, du piment. Nous ne sommes pas trop sûrs que la culture soit bonne cette fois-ci. Il s’agit d’un mécanisme d’apprentissage, tout ne réussit pas forcément au premier coup. Les serres existent depuis 2021, c’est la première fois que les femmes font une tentative de culture ici et nous sommes face à un résultat un peu mitigé. Nous estimons que cette première manche, malheureusement pour nous, ne sera pas forcément couronnée de succès”, a regretté M. Camara.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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