De sources concordantes, c’est au moins une dizaine de personnes qui a été blessée et des biens détruits dans les heurts qui ont opposé manifestants aux forces de l’ordre hier mardi 19 novembre à Fria, a-t-on appris depuis cette cité.

Selon nos sources, ils étaient plusieurs milliers de personnes essentiellement composées d’élèves à envahir les rues de la ville pour exiger une meilleure desserte en eau et en courant électrique qui y manquent depuis près d’une semaine.

Ces protestataires ont été empêchés par les agents des forces de sécurité qui ont tenté de les disperser. S’en sont alors suivis des affrontements entre eux et les agents de la Police et de la Gendarmerie, et qui ont fait plusieurs blessés et entrainé d’importants dégâts matériels, rapportent nos sources.

Depuis près d’une semaine maintenant, les populations de Fria sont confrontées à un manque criard d’eau et d’électricité. Une situation qui vient s’ajouter au calvaire des citoyens de cette localité située à 150 km de la capitale Conakry et qui se trouve plongée dans une longue et tumultueuse crise depuis le 2 avril 2012.

A en croire les informations en provenance de Fria, ces délestages et manque d’eau dans les robinets s’expliqueraient par une panne causée le 14 novembre à la conduite principale du groupe électrogène (assurant jusque-là le service minimum) qui a été endommagée par la foudre.

Ces manifestants qui ne comptent pas lâcher prises, décideraient de poursuivre leur mouvement jusqu’à leur rétablissement dans leurs droits.

Il est donc temps pour las autorités guinéennes de faire face à cette situation en ce moment crucial de l’histoire du pays qui, si elle n’est pas maitrisée risquerait de prendre une autre dimension.

Fria qui était la ville la mieux éclairée du pays n’est plus que l’ombre de lui-même depuis la fermeture de l’usine d’alumin19 mois sous le silence coupable des gouvernants et au grand dam des populations.

Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info

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