[dropcap]L[/dropcap]e ‘’virus de la réticence’’ à Ebola continue sa progression à l’intérieur du pays. Après Dabola, Faranah, Forécariah et Coyah, c’est au tour de Fria de contracter le virus. Les autorités préfectorales de cette localité ont échappé de peu à un lynchage lors d’une visite en fin de semaine dans la sous-préfecture de Tormèlin.
La délégation s’y rendait pour sensibiliser les populations sur la procédure d’enterrement sécurisé après un décès communautaire notifié aux autorités. Sanoussy Camara sous-préfet de Tormèlin relate les faits au micro du correspondant de radio Espace. ‘’On a échappé au lynchage par la grâce de Dieu. Mais les grossièretés, injures et menaces n’ont manqué sur les lieux’’, indique M. Camara.
‘’On a été informé du décès d’un citoyen venu de Boffa. Arrivés dans la localité quelqu’un a dit qu’ils étaient fatigués des mensonges sur Ebola. Aussitôt, la population a commencé à nous cerner. Certains d’entre eux avaient des pilons et d’autres des morceaux de bois. Si on se livrait à eux, ça allait être le pire que Womey. Nous avons donc quitté les lieux manu militari dans la débandade’’, se souvient le sous-préfet.
Le préfet de Fria déplore l’attitude des populations de Tormèlin. Hadja Gnalen Condé précise que les réticences ne sont en rien la solution à la riposte contre Ebola. ‘’Ce n’est pas avec la violence que nous réussirons à éradiquer Ebola’’, a-t-elle dit dans la foulée, avant de promettre que toutes les mesures seront appliquées à la lettre dans sa juridiction.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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