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Gambie : le président de la Commission électorale en exil forcé au Sénégal

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alieu-momar-njie[dropcap]L[/dropcap]e président de la Commission électorale indépendante (CEI), Alieu Momarr Njie, a fui la Gambie pour le Sénégal, selon des sources familiales. Un exil forcé, compte tenu des menaces qu’il aurait reçues depuis qu’il a déclaré Adama Barrow vainqueur du scrutin présidentiel du 1er décembre.

Depuis le 13 décembre, les forces de sécurité gambiennes bloquaient l’accès à la CEI qui a proclamé Adama Barrow, rival de Yahya Jammeh, vainqueur de la présidentielle du 1er décembre avec 19 000 voix d’avance. Selon Reuters, qui cite des membre de la famille de Alieu Momarr Njie, les autorités avaient demandé à l’ensemble du personnel de la commission de partir. Se sentant menacé, son président avait déjà exprimé ses inquiétudes sur sa sécurité.

Le 28 décembre, le chef de l’État sortant avait finalement ordonné par décret la réouverture de la CEI, expliquant que la commission avait été fermée sur la base d’informations selon lesquelles ses locaux seraient incendiés. Mais cette décision n’a pas suffi à décrisper la situation.

« Alieu Momar Njie a fui au Sénégal après avoir appris que les autorités gambiennes complotaient contre lui et son équipe », a confirmé à l’AFP un membre de sa famille sous couvert d’anonymat. « Certains membres de son équipe sont également partis pour le Sénégal », a-t-il ajouté, déclinant tout commentaire supplémentaire.

Investiture prévue le 19 janvier

L’issue de la crise postélectorale gambienne est toujours incertaine alors que le président nouvellement élu doit être investi le 19 janvier. Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, conteste les résultats de l’élection. Son parti a déposé un recours devant la Cour suprême qui sera examiné le 10 janvier.

Même si elle privilégie un transfert pacifique du pouvoir, tout comme les Nations unies, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) maintient la pression sur Yahya Jammeh. L’organisation régionale n’exclut pas un recours à la force militaire pour déloger le chef de l’État si celui-ci demeure au pouvoir au-delà de son mandat.

Par Jeune Afrique

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